Cette exposition se tient dans le bureau historique du premier président de la République du Cameroun, Ahmadou Ahidjo, et retrace la vie et la carrière artistique du légendaire saxophoniste, décédé le 24 mars 2020 des suites de la Covid-19.
L’exposition présente des documents et des livres qui offrent un aperçu des premiers pas de Manu Dibango dans le jazz, ainsi que de son parcours professionnel. Viviane Maghela, commissaire de l’exposition, souligne que ce n’est pas une simple rétrospective, mais une rencontre mémorielle entre un photographe et le musicien. Cette initiative est vue comme un travail de mémoire essentiel, célébrant non seulement le musicien, mais aussi l’homme généreux et ouvert aux autres.
Alioum Moussa, scénographe de l’exposition, met en avant le côté humaniste de Manu Dibango. Pour lui, cette exposition est une célébration de l’humanité et du partage incarnés par l’artiste. Samuel Nja Kwa, initiateur de l’exposition, présente également un livre qui résume les exploits et les rencontres de Manu Dibango, mettant en avant son génie musical et son charisme.
Cette exposition d’un mois célèbre la mémoire de ce grand artiste camerounais et son impact durable sur la musique. Elle offre aux visiteurs une occasion unique de découvrir ou redécouvrir l’œuvre et la vie de Manu Dibango, tout en rendant hommage à son immense contribution à la musique mondiale.
Surnommé « Papa Groove », ce saxophoniste et chanteur a marqué de son empreinte plusieurs genres musicaux, du jazz à la rumba congolaise, en passant par le disco et le funk. Son influence s’étend sur plus de six décennies, et ses réalisations sont nombreuses et variées. Il a commencé son parcours musical en France, où il a été envoyé à l’âge de 15 ans pour poursuivre ses études.
C’est là qu’il a découvert le jazz et a appris à jouer du saxophone. Ses premières expériences musicales en Europe l’ont conduit à Bruxelles, où il a travaillé dans les années 1950, avec Joseph Kabasele, alias le Grand Kallé, célèbre musicien considère comme le père de la rumba moderne. Cette période a été cruciale pour le développement de son style unique, qui mélangeait des influences africaines et occidentales.
En 1972, Manu Dibango sort « Soul Makossa », un morceau qui a changé le cours de sa carrière et de la musique mondiale. Ce titre est devenu un succès international et a été l’un des premiers morceaux de musique africaine à entrer dans les charts américains.
Au cours de sa carrière, Manu Dibango a sorti une quarantaine d’albums, explorant divers genres et collaborant avec des artistes de renom tels que Fela Kuti, Herbie Hancock, et Sly and Robbie.
En 1998, il a été nommé Ambassadeur de la paix par l’UNESCO, en reconnaissance de ses efforts pour promouvoir la paix et la compréhension à travers la musique. Quatre ans après son décès, son héritage musical perdure. Ses compositions continuent d’inspirer de nombreux artistes à travers le monde, et son influence se fait sentir dans divers genres musicaux, du jazz au hip-hop.
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