Observer la ponte, l’éclosion et la circulation des tortues de mer sur les plages de l’île en cette période de grandes vacances, fascine toujours autant les baigneurs. Mais il faut absolument éviter de les toucher, de les capturer ou d’envahir leur espace avec des engins motorisés, afin de préserver l’espèce.
En cette période estivale, les tortues sont plus nombreuses à venir effectuer leurs pontes sur les plages.
Cette pondaison étalée précisément entre février et novembre chaque année en Martinique, attire toujours la curiosité des baigneurs ou des pêcheurs présents sur les plages. Une fois sur le sable, ces amphibies sont exposés à de multiples menaces pour leur survie.
Les tortues marines sont soumises à de nombreuses pressions d’origine anthropique (c’est-à-dire causées directement ou indirectement par l’Homme) mais aussi naturelle. En effet, braconnées pour leur chair, leur carapace ou leurs œufs, elles sont également victimes de dégâts collatéraux aux activités humaines, dont les pollutions (physiques et chimiques), les prises accidentelles par la pêche, les collisions liées au trafic maritime, la désorientation due aux éclairages urbains, la dégradation des habitats, la prédation par les chiens ou des espèces exotiques envahissantes comme la mangouste, etc. Les menaces sont présentes à tous les stades du cycle de vie de ces espèces. Les changements globaux (augmentation des températures moyennes, modification des courants, acidification des océans) accentuent ces pressions et exposent davantage les tortues aux autres menaces. Cette accumulation est appelée « l’effet cocktail ».
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Il existe 7 espèces de tortues marines au monde. Parmi celles-ci, cinq fréquentent les eaux martiniquaises : la tortue verte (Chelonia mydas), la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata), la tortue luth (Dermochelys coriacea), et plus rarement, la tortue caouanne (Caretta caretta) et la tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea).
Depuis 2019, le réseau tortues marines, avec le soutien financier de l’AFB (l’Association Française des Banques) et de la DEAL (Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de la Martinique), a mis en place une caravane de sensibilisation itinérante, « afin d’aller au plus près de la population pour sensibiliser à la conservation de ces espèces ».
70 plages de l’île sont particulièrement suivies par des bénévoles.
Les tortues marines ont besoin de plages naturelles et en bon état pour se reproduire (…). La destruction de la végétation littorale rend la plage moins attractive et augmente les risques liés à la pollution lumineuse (absence d’écran de végétation isolant la plage de la lumière artificielle) et à l’érosion (…). Les travaux et opérations d’enlèvement mécanisées des sargasses peuvent aussi détruire les nids s’ils ne sont pas réalisés correctement.
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La protection des tortues marines est aussi conditionnée aux bons réflexes des citoyens, qui doivent respecter les consignes des autorités.
Les réseaux de tortues marines rappellent que « toutes les espèces de tortues marines des Antilles françaises sont intégralement protégées par l’arrêté ministériel du 10 novembre 2022. »
Les peines encourues en cas de non-respect de cette réglementation sont de 150 000 € d’amende et deux ans d’emprisonnement (Art. L 415-3 du Code de l’Environnement).
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