Orano plombé par ses activités au Niger. La junte au pouvoir depuis un an avait décidé en juin d’exproprier le groupe français, spécialiste du combustible nucléaire, de la mine d’Imouraren. En conséquence, Orano termine le premier semestre avec une perte de 133 millions d’euros.
Une perte principalement causée par les dépréciations et provisions passées au premier semestre. Orano détient au Niger 63% de sa filiale, la Somaïr, qui exploite la mine d’uranium d’Arlit, dans le Nord du pays.
Or les exportations du précieux combustible, dont les cours mondiaux se portent d’ailleurs très bien, sont devenus impossibles depuis l’accession au pouvoir il y a un an du CNSP. Sans exportation, la Somaïr connaît des difficultés financières. Pour maintenir l’outil industriel et payer les salaires, la filiale d’Orano a été contrainte de vendre des stocks d’uranium initialement destinés à financer la fermeture ultérieure du site.
Des économies qui disparaissent, cela affecte directement les résultats du groupe. Les dépréciations, elles, concernent le permis d’exploitation du gisement d’Imouraren retiré en juin par le régime militaire. Le directeur financier du groupe l’affirme ce vendredi. Orano n’a « aucune visibilité sur les décisions qui pourront être prises ».
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