Disparition de Loan : fausses pistes, traite d’êtres humains, « obstruction à l’enquête »… cette affaire insoluble qui indigne l’Argentine
Loan Danilo Peña, 5 ans, a mystérieusement disparu le 13 juin 2024 en Argentine alors qu’il allait cueillir des oranges tout près de la maison de ses grands-parents. Depuis un mois et demi, sa disparition révolte le pays d’Amérique du Sud. Les révélations tombent s’enchaînent.
Il déjeunait en famille, le 13 juin 2024, dans la maison de sa grand-mère à Nueve de Julio, dans le nord-est de l’Argentine. Loan, 5 ans, part alors promener avec cinq enfants et trois adultes pour cueillir des oranges, rapporte notamment 7sur7. Il disparaît subitement. Cela fait désormais un mois et demi qu’il est introuvable.
Témoignages douteux, vices de procédure selon Le Monde, les rumeurs sur les raisons de la disparition du petit garçon circulent dans le petit village : kidnapping, abus familial…
Sept personnes interpellées
Plus d’un mois après sa disparition, sept personnes ont été interpellées, dont six étaient présentes le jour du repas, rappellent nos confrères. Parmi elles, un oncle de Loan, un ancien gradé de l’armée et sa partenaire, une fonctionnaire de la municipalité, tous deux présents lors du déjeuner. Les autorités les ont mis en examen pour « traite d’êtres humains », rappelle Le Parisien et le pays s’interroge toujours sur la tournure de l’enquête.
Défiance envers les institutions
La disparition de Loan alimente la défiance des Argentins envers les institutions. José Maria Serbin, ex-délégué de la direction du comité de lutte contre la traite de personnes, souligne auprès du Monde : « Tout a été mal fait et à contretemps (dans cette instruction). L’enquête a été mal menée par les autorités de la province qui, de toute évidence, n’ont pas l’expertise nécessaire pour ce genre de délits qui sont extrêmement complexes », souligne celui qui parle aussi de « connivence » entre police, justice et fonctionnaires.
« Nous savons que le temps a passé »
Le père de l’enfant disparu a rencontré la ministre de la Sécurité, Patricia Bullrich qui a reconnu les erreurs commises lors de l’enquête. « Nous savons que le temps a passé et que nous nous y sommes attaqués tardivement, mais notre engagement est absolu », cite Le Parisien.
L’équivalent argentin d’une « alerte enlèvement » avait été déclenché, quatre jours après la disparition de l’enfant lors du repas. La photo de Loan, né le 8 mai 2019, 80 cm, les cheveux châtains, avec une « cicatrice sur la tête » pour signe distinctif, a été diffusée sur les réseaux sociaux et dans les médias.
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