inquiétude des autorités après deux attaques de barracuda

Une partie de la plage du Bourg de Saint-Anne est interdite à la baignade en Guadeloupe, après deux attaques de barracuda en l’espace de quelques jours.

Les blessures sont graves. Les 6 et 23 juillet, deux personnes ont été victimes d’attaques de barracuda alors qu’elles se baignaient sur la plage du Bourg, à Saint-Anne, en Guadeloupe. Un arrêt municipal a été pris après l’accident le plus récent, selon La 1ère Guadeloupe.

« Des baigneurs ont été victimes de morsure par un poisson barracuda (…) ce phénomène n’est pas isolé (…) il appartient au maire de prendre des mesures urgentes de sécurité », peut-on lire dans l’arrêté municipal interdisant la baignade.

« Il tenait le pied de mon mari dans sa gueule »

Les détails de l’accident du 23 juillet ne sont pas encore connus. Pour le premier, la femme d’une victime a témoigné au média local:

« Il m’a crié, sors vite de l’eau, il y a un requin. La bête faisait entre 1m50 et 1m80 de long. Par sa taille j’ai cru aussi que c’était un requin et puis je n’ai pas vu d’aileron. Il tenait le pied de mon mari dans sa gueule. Mon mari s’est débattu et avec son autre pied l’a fait lâcher prise. Quand les pompiers sont arrivés, ils ont tout de suite dit que c’était une morsure de barracuda ».

Son mari a eu quatre tendons et une artère sectionnés par les morsures de l’animal. Au total, 35 points de suture ont été nécessaires pour recoudre les plaies. La rééducation s’annonce longue, de six à neuf mois.

Des soigneurs cherchent à capturer le poisson

Outre la fermeture d’un lieu de baignade, les autorités cherchent une solution de long-terme à cette situation. Des soigneurs aquariologistes ont été envoyés vendredi par l’aquarium de la Guadeloupe pour capturer l’animal. À l’aide d’un filet de 200 mètres, ils ont tenté de retrouver l’agresseur marin – en vain.

« On ne peut pas se permettre de mettre 50 personnes à l’eau », pour des raisons de sécurité, a souligné Thomas Godoc, le responsable animalier de l’aquarium, sur La 1ère.

L’animal carnassier est toujours libre de se déplacer dans les eaux, et la baignade demeure à ce stade interdite dans certaines zones pour la sécurité des baigneurs. Dans d’autres plages environnantes, les eaux sont boudées, par crainte.