Boxe : les nouvelles technologies appelées à la rescousse pour varier les entraînements

Sur le ring, le poids lourd Djamili Aboudou boxe dans le vide. Pas d’adversaire en chair et en os. L’athlète combat un boxeur numérique qu’il voit dans un casque de réalité virtuelle. ** »**On voit un adversaire qui essaie de faire mal. C’est un peu comme un jeu vidéo », explique Djamili. Un peu comme un jeu vidéo, avec un faux public, de faux encouragements, mais c’est bien pour s’entraîner, et rendre les sessions de shadow boxing plus réalistes.

« Le shadow boxing, c’est de la boxe dans le vide, où on imagine un adversaire. Là c’est un peu comme du shadow, sauf que l’adversaire est devant vous en 3D, donc c’est très bien. »

Au programme de cette séance, trois rounds de 30 secondes, sur le ring du pôle boxe de l’INSEP, l’Institut national du sport. « On lui met les capteurs pour qu’il puisse voir son corps dans la réalité virtuelle, explique Gauthier Rispal, l’analyste de performance à la fédération de boxe. « Donc là, tu vois, sur 18 attaques subies, t’en a esquivé 11, c’est pas si mal », dit-il à l’athlète.

11 mars 2024 à Milan en Italie. Djamili Aboudou (à droite) face au canadien Alexis Barrière, durant les qualifications des poids lourds de plus de 92kg, pour les JO de Paris 2024.
11 mars 2024 à Milan en Italie. Djamili Aboudou (à droite) face au canadien Alexis Barrière, durant les qualifications des poids lourds de plus de 92kg, pour les JO de Paris 2024.

– BEN MCSHANE / SPORTSFILE VIA GETTY IMAGES

Pour Chloé Lesenne, responsable de l’optimisation de la performance du pôle boxe de l’INSEP, ce casque de réalité virtuelle permet de se rapprocher d’un combat réel, sans pour autant prendre de mauvais coups.

« Il n’y a pas la contrainte de coups, qui pour nous est une grosse problématique. Notre sport étant à la recherche de K.O, ça entraîne potentiellement des commotions et donc des complications pour continuer les entraînements ».

L’entraînement peut être adapté à n’importe quelle situation

« On a plusieurs types d’avatars, précise Chloé Lesenne, qui vont être plus ou moins grands, droitiers ou gauchers. C’est un vrai plus, parce que là où potentiellement on demanderait à un partenaire d’entraînement de reproduire un schéma, il faut quand même que la personne s’adapte et réussisse à le faire correctement. Et puis ce n’est pas forcément le même gabarit, et le boxeur de la réalité virtuelle sera toujours en forme. »

Mais cette technologie de réalité virtuelle reste un complément. Le casque n’étant pas très confortable, il ne remplacera évidemment pas les entraînements classiques.

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