en football, même poussifs, les Bleus de Thierry Henry foncent vers les quarts de finale après leur victoire contre la Guinée

Bronzage de vacanciers et grand sourire, Didier Deschamps tombe dans les bras de Thierry Henry. Dans les coursives de l’Allianz Riviera de Nice, les deux champions du monde 98 savourent leurs retrouvailles et la victoire de l’équipe de France olympique, samedi 27 juillet, contre la Guinée (1-0). Il y a de la joie et du soulagement entre sélectionneurs à l’issue d’un succès étriqué. Loin de la pluie parisienne et du cœur des Jeux, les Bleus ont eu chaud au sens propre comme figuré.

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Avec six points dans leur groupe, les joueurs de Thierry Henry ont un billet pour les quarts de finale à composter. Presque une formalité. Mardi, ils peuvent s’autoriser un nul à Marseille contre la Nouvelle-Zélande, voire une défaite par moins de trois buts d’écart. Le sélectionneur olympique n’était toutefois pas d’humeur à effectuer un triple salto arrière pour célébrer cette victoire et marquer le coup du début des épreuves de gymnastique. « Je suis content du résultat, mais pas satisfait, admet-il. Quand tu as des occasions contre une équipe regroupée en bloc bas et que tu les rates, tu t’exposes ensuite contre une équipe qui commence à prendre confiance. Est-ce que c’est mauvais ? Non. Seulement, je me projette sur les autres matchs. »

Henry voit sa bouteille à moitié vide, celle des occasions ratées en début de match dont trois pour le malheureux et maladroit Jean-Philippe Mateta. Mais que pourrait alors dire son homologue guinéen, Kaba Diawara, vieille connaissance des terrains de Ligue 1 ? Par deux fois, l’ancien de Bordeaux, Marseille ou encore Nice s’est levé de son banc. Par deux fois, il a été victime de l’ascenseur émotionnel de l’arbitrage vidéo sur les buts refusés pour hors-jeu en fin de première mi-temps, à Naby Keita puis à Abdoulaye Touré.

Quelques ajustements

A la pause, le consultant de France Télevisions, Loïc Rémy, racontait en anglais à un bénévole comment la vidéo a changé la manière d’arbitrer ce type d’actions. « C’est typiquement le genre de but qui était presque toujours validé quand l’attaquant était sur la même ligne que le défenseur à l’œil », observe l’ancien attaquant international.

Comme face aux Etats-Unis (3-0), Guillaume Restes enchaîne, lui, un nouveau match sans but encaissé. Depuis le début du tournoi, une étoile olympique semble briller au-dessus de la tête du gardien toulousain. Quand ce ne sont pas les poteaux qui écœurent ses adversaires comme mercredi, Restes est sauvé par la technologie. « Je ne sais pas si la vidéo m’a sauvé, ce sont seulement les règles, nuance le jeune portier. En revanche, Caste m’a évité un but, je voyais déjà le ballon au fond. » « Caste », c’est le défenseur Castello-Lukeba, auteur d’une tête salvatrice pour dégager un ballon d’Ilaix Moriba promis à finir au fond des filets avant la mi-temps. Si Philippe Katerine débarquait en Dionysos pour détourner une frappe adverse devant Restes, on ne serait même plus surpris.

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