Délits fauniques : Un braconnier devant la justice à Brazzaville pour trafic présumé des trophées d’éléphant
Un présumé délinquant faunique a été présenté le 26 juillet dernier auprès du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Brazzaville. Ce présumé trafiquant âgé de plus de 35 ans, a été placé à la maison d’arrêt, en attendant l’ouverture de son procès.
L’homme, de nationalité congolaise, originaire de la RDC, a été interpellé par les éléments des Eaux et Forêts, puis remis aux agents la police le 17 juillet dernier au village Mbouambé-Léfini, dans le District de Ngabé, Département du Pool. Il a été pris en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation des sabots et poils de la queue d’éléphant.
Interrogé sur la provenance de ces produits, cet individu a conduit les éléments de la police et d es Eaux et Forêts sur le lieu où l’éléphant avait été abattu, plus précisément dans la forêt du village Imboulou où une carcasse d’éléphant a été découverte.
Le présumé délinquant faunique interpellé, est poursuivi pour présomption d’abattage, détention, circulation et tentative de commercialisation des trophées d’éléphant, espèce animale intégralement protégée par la loi congolaise.
Les enquêtes dans cette affaire, révèlent également la découverte d’une douille de munitions d’arme de guerre à son domicile, à l’issue d’une perquisition. Ce dernier avait été une fois interpellé par les éco-gardes dans la réserve naturelle de « Lesio-Luna ».
Le PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune Sauvage), en collaboration avec les autorités compétentes, a apporté son appui technique dans cette affaire. L’individu a été présenté au Procureur de la République et répondra de ses actes. Il encourt des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme avec de fortes amendes dont le plafond est de cinq millions conformément à la loi N°37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées.
Le gouvernement et les acteurs de la conservation ne cessent de marteler que l’abattage et le trafic de produits de faune sauvage conduisent à l’extinction des espèces fauniques à travers le monde. Le Congo, très engagé à protéger ses espèces animales surtout en voie de disparition reste très vigilant. Il sanctionne vigoureusement tous ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage. Dans ce sens, un grand travail est régulièrement accompli par les autorités.
Les actes commis par les présumés délinquants de faune sauvage, ne peuvent demeurer impunis. La loi N°37-2008 sur la faune et les aires protégées en son article 27 dispose que «L’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts, pour les besoins de la recherche scientifique»
VALDA-SAINT-VAL/Les Échos du Congo-Brazzaville
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