« Il faut apprendre à tuer » : Thierry Henry prévient ses Bleus après la victoire difficile contre la Guinée

C’est un sans-faute pour l’instant, mais ils s’en tirent bien. Bousculée par la Guinée (1-0), ce samedi à Nice pour le deuxième match de leurs Jeux olympiques, la bande à Thierry Henry a tenu bon pour s’imposer sur un but du latéral droit de Fribourg Kiliann Sildillia. Une victoire qui ne qualifie pas encore l’équipe de France, mais qui la rapproche des quarts de finale alors qu’un nul contre la Nouvelle-Zélande dans trois jours suffirait pour terminer en tête du groupe.

Cela fait six points en deux matchs. Êtes-vous satisfait ?

THIERRY HENRY. Je suis content du résultat mais du contenu, pas trop… Quand tu as les occasions et que tu joues un bloc bas, si tu les mets d’entrée, c’est un autre match. Mais quand tu les rates, malheureusement, tu te retrouves dans une situation où ils commencent à prendre confiance, à bien jouer, nous mettre en danger mais on a eu des occasions assez franches. De temps en temps, on oublie de centrer en retrait, on termine mal. Et quand je dis ça, je n’attaque personne. C’est juste que quand tu as les occasions contre un bloc bas, si tu ne marques pas tôt ça devient difficile. Il faut qu’on tue, sinon tu perds de l’énergie. C’est quand même mieux d’avoir six points. Michael (Olise) a encore fait la différence. On a opté pour l’isoler à droite à un moment donné et ça a porté ses fruits. Il arrive à faire des choses assez extraordinaires avec son pied. Mais, si on veut aller au bout, il faut tuer dans les deux surfaces et ne pas les laisser respirer. Quand tu veux aller chercher un titre, il faut apprendre à tuer.

Êtes-vous déçu du coup ?

Pas du tout. Je crois qu’on a deux ou trois face-à-face dont un où Kalimuendo doit la donner à Lacazette au deuxième poteau. Ce sont des ballons qu’on mettait durant la préparation. Il suffit de lever la tête, tu vois « Lacaze » et il termine. Encore une fois, on a eu des occasions franches, on a un-contre-un avec Jean-Philippe (Mateta) quand même. Maintenant, il va falloir tuer. Est-ce que c’est mauvais ? Non. Seulement, je me projette sur les autres matchs.

Comment expliquez-vous les nombreuses occasions concédées en fin de première période ?

Quand tu essaies d’ouvrir un bloc bas, il faut s’investir et aller vers l’avant. Si tu restes avec la balle au milieu de terrain et qu’eux ne viennent pas presser, le match n’est pas très intéressant.

C’était quand même plus ouvert que face aux États-Unis. Vous les avez trouvés si bas ?

Oui. Ils étaient quatre au milieu, cinq derrière et ça jouait très bien le contre. Sur deux ou trois actions, ils nous ont mis en danger, aussi, en sortant mais vous voyez bien que les équipes ne viennent pas nous presser. Ce n’est pas toujours évident. Mais, je le rappelle, nous avons eu des occasions.

Qu’allez-vous faire lors du troisième match ?

Tourner. On est à +3 points (sur le deuxième et troisième). Si on regarde la situation, on a un groupe. Des mecs n’ont pas joué là et ce sera à eux de se montrer sur le troisième match. Je ne sais pas si tout le monde va jouer mais il y aura de la rotation.

Que pouvez-vous dire sur le buteur Kiliann Sildillia qui n’est pas encore très connu du grand public français ?

Il y en a plein des comme ça. Il y a Enzo (Millot), qui a fait une bonne entrée d’ailleurs, Kiliann qui marque… Ce but va lui faire du bien, je pense. Les gens vont un peu parler de lui. On l’a utilisé dans toutes les positions avec nous. Défenseur central à droite, il doit rentrer de temps en temps, parfois c’est lui qui écarte. Là, il a dépassé ses fonctions. S’il ne dépasse pas sa fonction pour créer un surnombre dans la surface, il n’y a pas de but.

Crédit: Lien source

Les commentaires sont fermés.