A l’Africa Shrine, Fela Kuti donne des concerts mythiques et se fait grand prêtre des laissés-pour-compte
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Récit Le roi de l’afrobeat ouvre à Lagos (Nigeria), dans les années 1970, un night-club pour diffuser sa musique et défendre ses idées panafricaines sur fond de spiritualité. Un lieu de mixité sociale, de fête et de réflexion unique.
Pour aller plus loin
Depuis 22 heures, le groupe Africa 70 chauffe l’Africa Shrine, le cœur battant de Mushin, quartier de Lagos, la capitale tentaculaire du Nigeria. Il est bientôt minuit quand le maître des lieux traverse enfin la quatre-voies qui sépare sa résidence familiale, Kalakuta, où vit sa mère, au 14A Agege Motor Road, de son night-club. Dans une combinaison cintrée flamboyante, saxophone en bandoulière, Fela Kuti entre sur le ring au son des « Baba Fela » entonnés en chœur par le public. Les poings brandis vers le ciel, façon Black Power, en signe de défiance vis-à-vis des autorités. Aux quatre coins de la scène, des danseuses se déhanchent sur des podiums. Un micro dans une main, un long joint dans l’autre, le King of Afrobeat est prêt à régner jusqu’au petit matin en cette chaude nuit de 1975.
Une explosion de percussions, de guitares et de cuivres sonne le début des hostilités. Ici, chaque concert est unique : une fois ses morceaux gravés sur vinyle, Fela « Anikulapo » Kuti ne les joue plus jamais en live (certains peuvent durer plus de trente minutes). Au milieu des volutes de marijuana, une soirée à l’Africa Shrine est inoubliable… à condition de s’en souvenir.
Quelques années plus tôt, en 1969, Fela Kuti est parti à la conquête des…
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