Face au RN, Dominique de Villepin choisit le Nouveau Front populaire et « priorise » la lutte contre l’extrême droite

L’ancien Premier ministre a refusé ce mercredi 19 juin de renvoyer dos-à-dos le parti d’extrême droite et l’union de la gauche, affirmant avant les élections législatives que la formation de Jordan Bardella « constitue la véritable menace pour notre pays ».

Le Nouveau Front populaire a reçu ce mercredi 19 juin le soutien inattendu d’un ancien Premier ministre de Jacques Chirac, à savoir Dominique de Villepin. Sur le plateau de LCI, l’une des figures de la droite a apporté son soutien implicite à l’union de la gauche constituée pour les élections législatives du 30 juin et 7 juillet.

En cas de duel avec le RN, « j’en déduis que vous votez Nouveau Front populaire », lui a lancé David Pujadas. « Je considère que la priorité doit être donnée à la lutte contre le Rassemblement national. Le Rassemblement national constitue aujourd’hui la véritable menace pour notre pays », a répondu Dominique de Villepin.

L’ancien ministre, qui est devenu une figure majeure de la scène politique en s’opposant à la guerre en Irak au nom de la France en 2003, a refusé de « renvoyer dos-à-dos » le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire.

Et ce alors que plusieurs responsables de la droite ont indiqué voter au second tour pour le RN s’il était opposé à La France insoumise ou une autre composante de l’union de la gauche.

« Je pense que c’est un risque qu’il ne faut pas prendre ».

Interrogé sur les récents propos de Serge Klarsfeld, qui a indiqué faire le même choix, Dominique de Villepin dit prendre en compte « les inquiétudes sur l’antisémitisme ». « Est-ce qu’il faut renvoyer dos à dos l’ensemble des formations? Je crois que c’est prendre le risque de banaliser le Rassemblement national », affirme-t-il toutefois.

« Le risque pour la France, le risque de discrédit, le risque de tensions avec certains de nos grands alliés et des pays du Sud global (…) le risque de coupure et de cassure serait important » avec la victoire du Rassemblement national le 7 juillet, affirme Dominique de Villepin. « Je pense que c’est un risque qu’il ne faut pas prendre ».

« Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas être d’une très grande vigilance sur l’antisémitisme, sur le racisme (…) à l’égard d’autres formations. Cette vigilance est une nécessité pour chaque citoyen Français », plaide Dominique de Villepin.

Toutefois, au premier tour, l’ancien ministre de Jacques Chirac ne devrait pas voter pour le Nouveau Front populaire. « La force centrale est celle qui est susceptible d’apporter les réponses (…) même si elle souffre d’un immense handicap qui est le fait qu’Emmanuel Macron a usé et abusé des pouvoirs qui sont les siens et a montré une surdité sans égale », a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par Le Figaro.

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