Avant de devenir maire de Caen, Aristide Olivier a été un adjoint aux sports apprécié des dirigeants
Aline Chatel
Publié le
Avant d’être élu maire de Caen par le conseil municipal le mardi 16 juillet 2024, suite à la démission de son prédécesseur Joël Bruneau, Aristide Olivier a été adjoint aux sports pendant dix ans. À ce titre, le professeur des écoles a été un interlocuteur privilégié des différentes associations sportives de la ville, en particulier des clubs de haut niveau. Chez les dirigeants des structures professionnelles, le discours est unanime. Tous se félicitent des « très bonnes relations » qu’ils ont eues avec le maire-adjoint. Et saluent son bilan dans une ville dont le dynamisme sportif n’est plus à prouver.
C’est quelqu’un qui a une vraie sensibilité sportive. Il fait partie de ces Caennais qui ont accompagné le développement du sport.
D’Aristide Olivier, les présidents de club ont autant aimé les qualités relationnelles que les compétences à son poste. « C’est quelqu’un que j’apprécie, expose Christophe Lanes, président du Hockey Club de Caen. Cela n’empêche pas quelques désaccords, parfois, mais on peut se parler. Il est d’un accès direct. Avec lui, ça a toujours été hyper fluide, hyper franc. »
« Toujours très proche des clubs », B. Arcil
Même son de cloche chez Bertrand Arcil, à la tête du Caen TTC, le club de tennis de table. « C’est un élu qui a toujours été proche des clubs, toujours disponible et à l’écoute des préoccupations. » Sa longévité aux sports a contribué à cette proximité. « On le connaît depuis longtemps, c’est normal qu’on ait une relation particulière avec lui, estime Thomas Lamora chez les Vikings. On sait comment il va se comporter en tant que maire. C’est quelqu’un qui est dans le dialogue, quelqu’un de simple. » Un élu abonné aux tribunes locales.
Il a comme première qualité d’être présent, de ne pas avoir été un maire-adjoint caché mais au contraire sur le terrain. Ça veut dire qu’il écoute la vraie vie.
La passion relève de l’évidence chez celui qui lâche facilement sa petite larme devant les exploits sportifs. « Il aime le sport, mais pas uniquement pour son degré de compétition, poursuit Loïc Adriaenssens. Il aime le sport comme un vecteur social. » Pour le haut niveau, où se côtoient Malherbe, le CBC, le Caen Handball, le Hockey Club de Caen et le Caen TTC, le processus a convaincu. Loïc Adriaenssens : « il a créé les conditions pour que les clubs puissent grandir économiquement et s’autosuffire ».
« Pas quelqu’un qui fait des paris », T. Lamora
L’ancien président du Tennis Club de Caen a pu s’appuyer sur sa propre expérience. « Sa force, c’est d’identifier ce qui peut aller au bout, analyse Thomas Lamora. Quand il a en face de lui des gens déterminés, il les accompagne souvent. Ce n’est pas quelqu’un qui prend des décisions folles et qui fait des paris. En 2014, il nous a récupérés (le Caen Handball, ndlr) dans notre ascension et il nous a accompagnés. Il a fallu démontrer qu’on était sérieux. » Les clubs caennais, sans être les mieux lotis de leurs championnats, ne se sont jamais plaint des subventions accordées.
Il y a six, sept ans, il s’était engagé à ne pas baisser les subventions jusqu’à la fin de sa mandature, il a tenu parole.
Il y a aussi eu de multiples rénovations, une superbe piscine et un Palais des Sports qui porte en bonne partie la marque du quadragénaire. « Le Palais a été une révolution, évidemment, dit Loïc Adriaenssens. Mais j’aurais dit la même chose si on était resté dans l’ancien Palais. Il n’a pas agi que sur ce qui était visible. »
« Il aura toujours un œil sur le sport », C. Lanes
Aristide Olivier est « un Caennais qui a répondu à l’enthousiasme global des Caennais pour le sport », aux dires de Thomas Lamora. Il continuera sûrement de le faire à une autre échelle, celle de maire. « Il aura toujours un œil sur le sport, prédit Christophe Lanes. Je l’imagine mal couper complètement les ponts. Il aime vraiment ça. » Un sportif succède à un sportif, puisque Joël Bruneau avait été un athlète de très bon niveau. « C’est du changement dans la continuité », observe Thomas Lamora. Nathalie Bourhis est la nouvelle adjointe aux sports.
J’imagine qu’Aristide, en bon sportif, saura lui donner le relais sans qu’il tombe.
Aristide Olivier sera peut-être moins présent au Palais des Sports ou à la patinoire dans les mois à venir. « On comprendra qu’il rate quelques matchs », sourit Thomas Lamora. Mais le nouveau maire, qui avait été à l’origine de l’Open de tennis de Caen, restera le premier supporter des clubs de sa ville.
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