La plateforme de la société civile, Agir pour le peuple (AGIP) a lancé, ce samedi 27 juillet 2024, à Yopougon-Kouté, dans l’Ouest d’Abidjan, une mobilisation de masse de la population, en prélude à une grande marche.
Cette marche, prévue pour le 13 septembre 2024, est projetée par les 78 organisations membres d’Agir pour le peuple (AGIP), en vue d’exiger une élection inclusive en 2025 et l’amélioration des conditions de vie des populations ivoiriennes.
Le lancement de la mobilisation de masse contre la cherté de la vie, notamment l’augmentation « abusive » du coût de l’électricité et surtout pour une élection présidentielle apaisée en octobre 2025, a eu lieu en présence des représentants de partis politiques.
Pour M. Guédé Dapé, le président du Comité d’organisation, il urge pour AGIP de mettre en place des mécanismes et des actions efficaces pour amener l’État à stabiliser le prix des denrées de première nécessité, le pouvoir d’achat et à créer un cadre pour des élections transparentes.
L’ex-ministre Charles Dosso Rodel, un cadre du PPA-CI, a expliqué que sa formation politique, étant un parti de gauche et socialiste, avec pour vocation de lutter contre les inégalités sociales et pour la justice sociale, ne peut dire non à cette adresse de la société civile.
Charles Dosso Rodel a déclaré que le PPA-CI est du côté de la « masse en lutte » et par principe, ce parti, fondé par Laurent Gbagbo, ne peut porter que la « lutte des faibles », jugeant « inconcevables » les récents déguerpissements des populations sans mesures d’accompagnement.
Le secrétaire général d’AGIP, M. Armand Krikpeu, a fait observer que la société civile aborde un virage important de son combat. Pour le gagner, dira-t-il, il faudrait « taire nos égos et aller à une union sacrée des Ivoiriens et ensuite nous organiser au lieu de continuer à subir ».
Il a souligné que le « Cadre d’action de AGIP » a adressé au gouvernement quatre préoccupations, notamment la réduction des coûts de l’électricité, du carburant, la diminution des prix des produits de première nécessité et l’institution d’un dialogue pour des élections crédibles en 2025.
Face aux problèmes posés, Armand Krikpeu, a prévenu que le gouvernement a jusqu’au 12 septembre 2024 pour trouver des solutions. Mais, « si ces problèmes ne sont pas résolus, à partir du 13 septembre 2024, la société civile descendra dans la rue ».
M. Armand Krikpeu a, en outre, exhorté les populations et les membres d’Agir pour le peuple (AGIP) à ne pas avoir « peur » du combat qui se profile à l’horizon et à s’engager, car « le droit de vie est un droit inaliénable à l’homme ».
Le secrétaire national de l’Union républicaine pour la démocratie (URD, opposition), M. Apollinaire Zadi a, au nom de la présidente du parti, Mme Danièle Boni-Claverie, demandé aux organisations de la société civile de jouer leur rôle et à « pousser le pion jusqu’à damer ».
De son côté, le représentant du Front populaire ivoirien (FPI), M. Louis David Mangui, a illustré que la Côte d’Ivoire est « malade » et la société civile est le « médecin adéquat » qui peut apporter le remède pour que la mère patrie guérisse de son « mal ».
Poursuivant, M. Mangui, représentant le parti de l’ancien Premier ministre, Affi N’Guessan, a demandé à la société civile de tout faire pour mettre les partis politiques sur une même table de négociations pour parler le même langage.
Esso Essis Jean-Yves, représentant du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) a signifié que la société civile est un élément central de leur combat, recommandant aux membres de la faîtière de « rester concentrés et à ne pas se laisser distraire ».
Par ailleurs, a-t-il exhorté les jeunes à se mobiliser et à participer massivement à cette marche, sans violence, afin d’opérer le changement dans le pays. L’opposition appelle, depuis, le gouvernement à des discussions pour lever les incompréhensions autour de l’élection présidentielle de 2025.
La vice-présidente des réseaux des associations féminines ivoiriennes, Mme Sohou Mireille, a appelé les autorités ivoiriennes à trouver un cadre d’échange avec les partis politiques pour discuter et trouver des solutions adéquates afin d’éviter des élections sous tension.
AP/APA
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