A Brazzaville, la capitale congolaise, les conducteurs de mototaxis se sont familiarisés avec une surcharge de passagers, sous prétexte de gagner plus en un seul tour. Et en voulant encaisser plus, les moto-taximan s’exposent à des risques et mettent en danger la vie de leurs passagers, car le conducteur a forcément de la peine à maitriser l’engin. Pour garder l’équilibre, la moto doit transporter un poids n’excédant pas 80 kg.
Pourtant, les conducteurs de mototaxis prennent deux à trois personnes. Cela étant, le conducteur de la moto finit par rester assis sur le réservoir de la moto avant de conduire. La surcharge sur les motos n’est pas sans conséquence : accident de la route et amortissement rapide de l’engin.
Laurent, un motocycliste, se dit conscient des risques mais estime « qu’il faut maitriser le volant, avant de se lancer à cette pratique qui rapporte plus ».
Les engins à deux roues sont fabriqués pour transporter le chauffeur et un passager.
Ce secteur d’activité emploie beaucoup de jeunes qui n’ont aucune maitrise du code de la route. La surcharge est provoquée par un manque de formation.
Avant de toucher à un engin, quelle que soit la catégorie, on doit se rassurer qu’on a suivi une formation dans une auto-école. Il faut noter que cette activité est née du chômage des jeunes. Pour faire face à ce phénomène qui met en danger la vie de la jeunesse, il faut passer par une sensibilisation.
Les responsables de la sécurité routière sont donc appelés à prendre des mesures sanctionnant les surcharges des mototaxis.
C’est dans ce contexte que les forces de l’ordre qui sont censées réguler la circulation doivent aussi veiller au respect des nombres des personnes qui sont transportées par les conducteurs des engins à deux roues.
Le constat fait est que plus de 3 personnes sont transportées sur une seule moto et à une vitesse supérieure à la normale.
Ces engins passent en présence de ces forces de l’ordre qui sont censés protéger non seulement la population mais également leur bien. L’un des cas signalés est celui de l’état des routes et la saturation de la circulation.
On rappelle que le président de la République, Denis Sassou-N’Guesso a pris un décret pour réglementer ce secteur. Un décret que le ministre des transports, Honoré Sayi, a expliqué le 22 juillet 2024 au cours d’une rencontre avec plusieurs acteurs du secteur public et privé, le maire de la capitale, le syndicat des conducteurs des motocycles et quelques responsables de la sécurité publique.
Le Décret interdit désormais, par exemple, la pratique de ce métier aux étrangers installés au Congo.
Selon le même texte, l’exercice du transport public par motocycles est autorisé dans les périphéries des grandes villes, dans les communautés urbaines et dans les zones rurales.
Ce corps de métiers apportent du sang neuf dans le monde du transport, une vraie valeur ajoutée. Cette réponse est la bienvenue aux problèmes de transport dans les villes congolaises. Un business qui soulage plusieurs jeunes congolais étranglés par le chômage.
Près de 18 000 motocycles roulent au Congo. Ces engins, essentiellement importés d’Asie, sont souvent impliquées dans les accidents de la circulation.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
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