Ainsi, des voitures un peu spéciales parcourent les tronçons de certaines communes. Il s’agit de véhicules intelligents. Ces derniers sont équipés de capteurs électroniques et de caméras. Des technologies permettant de scanner les routes et de recenser les dégâts sur la chaussée.
L’entreprise néerlandaise Cyclomedia est à la manoeuvre, afin de faire fonctionner tout cela correctement. Cette dernière est mandatée par des communes. Actuellement, à Paris-Est – Marne et Bois, 13 villes font appel à ces services.
Au total, 82 SUV de l’entreprise scannent à 360° les routes de la zone. Les images sont couplées avec des données géospatiales de satellites. Une réplique numérique de l’environnement est ensuite créée. Ceci avant qu’un algorithme d’intelligence artificielle n’entre en jeu, identifiant les défauts sur la chaussée.
« De l’âge de pierre au troisième millénaire »
Avec ce système, les routes sont classées en fonction de leur degré d’usure. Le tout prend moins de deux mois selon l’entreprise, qui détecte des dégradations de moins de 10 centimètres sur la chaussée.
De quoi permettre aux services de la voirie d’éviter de « sillonner l’ensemble du réseau routier pour repérer visuellement les dégradations », explique, dans les colonnes du Parisien, Didier Halter, directeur des projets numériques mutualisés de l’intercommunalité.
Alors que les agents notaient désormais les lieux des travaux sur un post-it, ils pourront désormais « planifier à l’avance, depuis leur bureau, les travaux à réaliser en urgence dans les zones les plus fragilisées. On passe de l’âge de pierre au troisième millénaire », lâche-t-il ainsi.
Un sujet majeur de sécurité routière
Et le sujet est important. En 2021, l’Observatoire national de la route estimait que 20% des routes sont en mauvais état en France. En quelques années, la France est même tombée de la 1ere à la 18e place mondiale de l’état des routes, selon un classement réalisé par le forum économique mondial, organisant notamment les rencontres de Davos.
Un vrai sujet, alors que certains experts estiment que le facteur des infrastructures est en cause dans un tiers des accidents mortels. Ce qui concerne notamment les motards, d’autant plus sensibles à l’état des routes. À tel point que la Fédération française des motards en colère (FFMC), défendant les usagers de deux roues motorisés, réclame régulièrement un contrôle technique des routes et non pas des motos.
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Pour résumer
Les routes mal entretenues vous énervent. Vous avez le sentiment que les pouvoirs publics ne font strictement rien face à cela ? Détrompez-vous. Dans certaines communes, une nouvelle technologie est à l’oeuvre, afin de régler ce problème et de rendre les routes plus confortables.
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