Cameroun: une nouvelle mère générale pour les Sœurs Servantes de Marie de Douala

Du 9 au 30 juillet 2024 à Douala, la Congrégation des Sœurs Servantes de Marie de Douala a tenu son 11ème Chapitre Général sous le thème: « Le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera- t-il la foi sur terre? » (Lc 18, 8). Ces travaux, qui se sont déroulés dans un climat de prière et de discernement, ont abouti à l’élection de sœur Salomé Ngo Moussi comme mère générale pour un mandat de 6 ans, renouvelable une fois.

Colette Labaki – Cité du Vatican avec Paul Valérie Mendogo – Douala

Le Chapitre général avait pour objectif d’évaluer la marche de la congrégation durant les six dernières années et de se projeter dans l’avenir avec une nouvelle équipe dirigeante. Cinq grands moments ont constitué des charnières pour ces travaux: la présentation du thème général par le père facilitateur au cours d’une retraite; la cérémonie d’ouverture du Chapitre, suivie du rite de démission de la Supérieure Générale et de son Conseil; les Assemblées; les rapports des Petits Groupes de Travail; les recommandations et résolutions autour des questions suivantes: « que savons-nous de la vie de foi de notre père fondateur, Mgr Mathurin Marie Le Mailloux, et de nos sœurs aînées? D’où venons-nous? Où sommes-nous? Où allons-nous? »; les élections de la Supérieure Générale et des 6 membres de son Conseil; la lecture des rapports des différentes commissions.

Un Chapitre général qui a célébré la vie religieuse

Le thème qui avait commencé par être traité sous forme de questionnaire dans les communautés des Sœurs Servantes de Marie de Douala a donné une bonne orientation aux travaux, faisant de ce Chapitre général une célébration de la vie, la vie religieuse. Le souhait de toutes étant que ce Chapitre contribue à l’épanouissement des sœurs, elles ont prié pour que chacune soit un véritable fruit de l’Esprit Saint qui est à l’œuvre dans des personnes fragiles qui, tout en se reconnaissant comme telles, savent compter sur la force de Dieu.

«L’essentiel est que les sœurs acceptent leurs fragilités et leurs limites afin que Dieu mette à l’intérieur de ces fragilités ce dont il a besoin pour nourrir le monde entier. Qu’elles aient une foi qui est amour et présence; une foi qu’on pourrait qualifier de foi de « Bon Samaritain », car elle prend soin, guérit et relève. Ainsi, les religieuses d’Afrique peuvent sortir du pessimisme pour vivre pleinement, à la lumière et sous le prisme de Sponsa Christi (Epouse du Christ) du Pape Pie XII, publié en 1950. Les religieuses d’Afrique doivent vivre comme de véritables épouses du Christ», a souligné le père Armand Janvier Fessi qui a été le facilitateur de ce Chapitre général. 

Une mère pour tout le monde

Au terme d’un scrutin à trois tours, la Maîtresse des Novices, Sœur Salomé Ngo Moussi, a été élue à la majorité absolue pour un mandat de six ans à la tête de la Congrégation des Sœurs Servantes de Marie de Douala. En effet, elle a obtenu la majorité des suffrages des Sœurs capitulaires qui, après son fiat, suivi du chant du magnificat, ont procédé au rite de promesse d’obédience (chacune des sœurs, à tour de rôle, s’est agenouillée devant la nouvelle mère générale pour lui promettre respect et obéissance).

Dans son exhortation, Mgr Samuel Kleda a invité la nouvelle supérieure générale à être une mère pour tout le monde, et a rappelé aux sœurs le bonheur qu’il y a à servir le Seigneur et les Hommes, malgré les croix parfois très lourdes à porter. La nouvelle Supérieure Générale des Sœurs Servantes de Marie de Douala est professe religieuse depuis 1993 et a fait ses vœux perpétuels en 2002. Elle est assistante Administrative de formation et a été, tour à tour, secrétaire général à la Maison généralice à Douala; secrétaire de feu Mgr Raphaël Marie Ze à Sangmelima; secrétaire de Mgr Jean-Bosco NTEP à Eseka; secrétaire au Grand Séminaire Saint Paul VI de Douala; Caissière à la Procure générale à la cathédrale de Douala; secrétaire et caissière à l’évêché de Bafia, à Batouri, à Edéa; et maîtresse des novices jusqu’à son élection.

Un nouveau souffle sur la congrégation

Mère Salomé Ngo Moussi, qui a été élue pour un mandat de 6 ans renouvelable une fois, souhaite, plus que tout autre chose, voir l’esprit de foi habiter chacun des membres de la Congrégation et le porter à réaliser pleinement sa vocation dans la joie, la confiance et la paix intérieure, pour la plus grande gloire de Dieu et le salut des âmes. «Le souffle nouveau que nous aimerions impulser par la force de l’Esprit Saint consiste à aider chacune de nous à connaître davantage intimement le Seigneur, pour l’aimer et le servir dans la joie, la disponibilité et l’humilité, afin d’espérer vivre avec Lui éternellement dans le Royaume des cieux. Tout au long de ce mandat, nous nous attellerons donc à implémenter les résolutions du 11ème Chapitre Général qui vont justement dans ce sens. Oui, nous insisterons sur l’annonce de la Parole de Dieu et le témoignage de vie», a promis la nouvelle mère générale.

Les sœurs capitulaires au terme du chapitre général

Les sœurs capitulaires au terme du chapitre général

Une mission de service toujours renouvelée

Les travaux du 11ème Chapitre Généra des Sœurs Servantes de Marie de Douala se sont bien déroulés, grâce au sérieux dans le travail fait en amont par la commission pré-capitulaire. Ces nouvelles orientations renforceront la confiance et la paix intérieure de chacune des membres afin de leur permettre d’accomplir, avec vigueur et enthousiasme, leur mission de service de Dieu ainsi que de leurs frères et sœurs.

La Congrégation des Sœurs Servantes de Marie de Douala a pour mot d’ordre, en effet, «le service dans la disponibilité et l’humilité», comme Marie. C’est un institut religieux féminin de droit diocésain fondé en 1939 par Mgr Mathurin Marie le Mailloux pour associer des auxiliaires aux missionnaires. Cet esprit marial transparaît dans toutes ses activités communautaires et auprès des jeunes, des malades et des personnes vulnérables, à travers les écoles, les collèges, les centres de santé, les orphelinats, les centres de psychomotricité, les formations sanitaires et des projets agricoles pour l’autonomisation de la femme rurale.  

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