Les policiers spécialisés dans la lutte antistupéfiants les appellent les « Slow Movers ». Ces voiliers de plaisance, d’apparence peu suspecte, transportent parfois plusieurs tonnes de drogue entre les ports d’Amérique latine et d’Europe de l’Ouest. Entre le 17 et le 23 juillet, l’un d’eux a été intercepté par la Marine nationale, a appris le JDD de sources policières et militaires concordantes.
C’est au large de la Martinique (972) que ce voilier tirait des bords. Mais la frégate de surveillance Ventôse a détecté un comportement suspect chez l’équipage du bateau ; et demandé une plus ample vérification. Les militaires ont alors pris possession du voilier, où ils ont découvert « plus d’une tonne de cocaïne, répartie en une quarantaine de ballots », détaille une source policière.
Le bateau et sa cargaison détruits par la Marine nationale
Après cette découverte, le voilier utilisé par les narcotrafiquants a immédiatement été placé sous le régime des mesures restrictives et privatives de liberté (MRPL) ; avant d’être détruit en mer par les militaires de la Marine nationale, à l’aide d’explosifs dédiés.
Mardi 23 juillet, le principal mis en cause a été placé en garde à vue à Fort-de-France, chef-lieu de la Martinique. Sa nationalité est pour le moment inconnue. Après vérification complète de la calle du voilier, la cargaison de cocaïne s’élève à 1 292,13 kilogrammes de drogue. L’antenne caribéenne de l’office antistupéfiants (Ofast) s’est saisie de l’enquête.
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