Samedi (27 juillet), la drogue du violeur a fait des dégâts à la Mercury Beach aux Anses d’Arlet. Un jeune homme de 18 ans a été drogué au GHB. Il s’est réveillé complètement désorienté au poste de secours. Selon ses amis, il avait totalement disparu de l’événement.
C’est dans un simple verre qu’un jeune homme de 18 ans a été drogué au GHB samedi à la Mercury Beach aux Anses d’Arlet.
C’est vrai que j’ai bu dans le verre de certains amis à moi. Donc, c’est sûrement ce qui a joué. On m’a peut-être piqué un certain moment. On est allé aux urgences, ils m’ont fait un bilan sanguin et des tests urinaires. Ils m’ont dit qu’il y avait une infime partie de GHB qui était toujours dans mon sang.
De 16 heures à 22h, c’est le black-out total. Il se réveille au poste de secours, ayant perdu tous ses sens.
Mes amis m’ont dit que j’ai disparu, qu’ils ne savaient pas où j’étais. Ils ont commencé à me chercher. Je me suis réveillé à 22h. Trois gendarmes me parlaient. J’ai parlé de beaucoup de choses différentes. C’est mieux que ça me soit arrivé plutôt qu’à quelqu’un d’autre. Sinon, il aurait pu y avoir une histoire totalement différente.
Le GHB aussi appelé la drogue du violeur est utilisé en médecine pour des anesthésies. Aujourd’hui, détourné de son usage, il peut être dangereux.
Ces produits ont un effet sédatif puissant qui va faire que l’individu qui aura ingéré cette substance ne se souvient plus de ce qui s’est passé.
Docteur Louis-Léonce Lecurieux-Lafferronnay,chef de service addictologie au centre hospitalier du Saint-Esprit
Un travail de prévention a été réalisé par le Césecém, l’instance représentative des acteurs martiniquais, juste avant les grandes vacances avec les précautions d’usage.
Premièrement, ne pas boire dans le verre de n’importe qui. Ne pas accepter de boire de boissons de n’importe qui. Ne pas laisser son verre sans surveillance. Et surtout, faire en sorte de protéger le verre avec des capotes pour boissons pour éviter que quelqu’un introduise, soit sous forme liquide, soit sous forme de poudre, la substance GHB.
Éric Bellemareprésident du Césecém
Autre conseil : veiller les uns sur les autres lors des sorties, parce que cette drogue, inodore et incolore, circule en Martinique bien que le nombre de victimes n’ait pas été recensé.
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