Les clients et les vendeurs ne semblent pas vouloir se bousculer aux portes de l’Écomarché régional de Beresford au cours de l’actuelle saison.
Une visite au marché public effectuée samedi matin a permis de constater la présence de nombreux kiosques inoccupés et d’allées où il n’y avait pas une imposante foule.
De fait, à peine une quinzaine d’exposants, la plupart offrant bijoux ou produits artisanaux, étaient présents sur le site au cours de la journée.
Certains vendeurs et visiteurs habitués des lieux qui ont été questionnés par l’Acadie Nouvelle ont indiqué que le nombre de kiosques et de visiteurs a fondu de moitié jusqu’à maintenant en 2024.
La situation actuelle déçoit évidemment les marchands qui peinent à écouler leurs produits et la direction du marché régional qui tente de trouver des solutions afin de faire grimper l’achalandage sur le site du Sportek Rodolphe-Boudreau.
«Il y a une baisse d’achalandage qui est en partie attribuable à la COVID-19. À partir de ce moment, il y a eu vraiment un très très gros changement de comportement des consommateurs», a expliqué Sébastien Belzile, le président de l’Écomarché de Beresford.
«C’est comme si la pandémie avait influencé les habitudes de consommation à tel point que les gens avaient recréé d’autres façons de se retrouver ensemble et cherché d’autres endroits pour combler leurs besoins», a ajouté le représentant du marché public.
La clientèle se faisait tout de même plus présente au kiosque de la Ferme Terre Partagée, qui est maintenant le seul producteur de viandes et de légumes bios présent au marché.
«Ce phénomène de baisse de popularité des marchés publics se voit un peu partout au Nouveau-Brunswick, pas juste à Beresford», a tenu à souligner Pierre-Olivier Brassard.
«On ne peut pas avoir un marché sans avoir d’événements sur place. Ça prendrait de la musique, des amuseurs publics», a ajouté le vendeur de la coopérative agricole située à Rogersville.
Selon lui, des efforts doivent être faits pour mousser la popularité du marché de Beresford.
«On peut voir des marchés ailleurs où il y a des vernissages, des grillades extérieures et d’autres trucs populaires du genre», a illustré Pierre-Olivier Brassard.
Originaire de Bathurst, Dame Lucille était à table savourant un petit déjeuner en compagnie de son conjoint lors du passage de l’Acadie Nouvelle.
«C’est dommage de ne pas voir plus de gens ici les samedis. Ça demande plus de kiosques et peut-être plus de touristes», a raconté celle qui se procure un panier de légumes chaque semaine depuis l’ouverture du marché il y a une douzaine d’années.
«Les légumes ici sont bios, plus frais et de meilleure qualité que ceux que l’on retrouve dans les épiceries», a ajouté la dame.
«Avec l’ouverture d’une cantine et du parc des Amis de la santé à côté du marché, c’est un endroit qui a quand même un beau potentiel», a affirmé l’aînée qui aimerait voir des kiosques offrant des fromages, des produits de boulangerie et autres spécialités s’installer au marché.
Cette baisse du nombre de visiteurs a bien évidemment un impact auprès des marchands qui se font désormais eux aussi moins présents sur place.
Les propriétaires du Bistro Express, qui offrent des petits déjeuners aux visiteurs, ont d’ailleurs indiqué qu’il s’agissait probablement de leur dernière journée d’activités à l’Écomarché régional de Beresford cette année en raison du faible achalandage.
La direction de l’Écomarché a fait appel aux services d’une consultante afin de dresser un portrait de la situation et d’étudier toutes les possibilités qui s’offrent au marché public, dont celle d’être ouvert 12 mois par année.
La fin d’événements culturels d’importance comme les Journées Hospitalité, le Festival des Rameurs et le Festival Blues d’la Baie qui attirent beaucoup de visiteurs le samedi pourrait permettre au marché public d’accueillir une plus grande clientèle à partir de la fin de semaine prochaine.
L’Écomarché régional à Beresford a été créé en 2012 afin de promouvoir les producteurs agroalimentaires de la région Chaleur et d’offrir des produits locaux aux résidents et visiteurs de la région.
Ouvert de la mi-juin jusqu’à la mi-septembre, le marché pouvait aisément accueillir 40 marchands à une époque pas si lointaine.
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