Le Burkina Faso est battu par le Bénin, le Mali, le Cameroun et la Côte d’Ivoire dans ce domaine.
Il s’agit du secteur du coton.
Au Burkina Faso, la filière coton se dirige-t-elle vers une 3ème année consécutive de contreperformance ?
L’hypothèse n’est pas à exclure avec les dernières données provisoires publiées le 19 février par le gouvernement à l’issue du Conseil des ministres.
Selon les autorités, à la fin janvier, la production de coton conventionnel a atteint 286 623 tonnes soit un recul de près de 26 % par rapport au volume de la campagne précédente (386 794 tonnes).
Ce stock signerait aussi le plus bas niveau de la filière depuis 7 ans.
Ce résultat en demi-teinte interviendrait malgré l’octroi d’une subvention de près de 39,5 milliards de FCFA (62,8 millions $) dans le cadre de l’année cotonnière afin d’améliorer l’accessibilité des intrants aux producteurs.
Ladite mesure qui a permis de faire baisser les prix du sac de 50 kg d’urée et d’engrais composé NPKSB de respectivement 42 % et 34 %, n’aura donc pas suffi à susciter l’engouement des producteurs alors que le prix de vente du kilogramme d’or blanc a été fixé à 325 Fcfa, tarif identique à celui en vigueur un an plus tôt.
Si selon le gouvernement, « le rendement moyen connaîtrait une amélioration et s’établirait à 827 kg/ha », il faut souligner que les superficies emblavées n’ont pas été publiées.
Au début de la campagne, les autorités tablaient sur 706 500 hectares pour une production escomptée de 595 000 tonnes de coton graine conventionnel.
D’après les observateurs, le pays des Hommes intègres pourrait glisser à la dernière place du top 5 des principaux fournisseurs africains de coton si les chiffres ajustés dans les prochains mois se maintiennent en dessous des 300 000 tonnes.
Le Burkina Faso se situerait donc derrière le Bénin, le Mali, le Cameroun et la Côte d’Ivoire qui, pour leur part, ne cessent d’améliorer leurs productions.
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