En Côte d’Ivoire, les autorités tentent de relancer la filière de la noix de coco

En Côte d’Ivoire, le secteur de la noix de coco a officiellement été intégré au Conseil hévéa-palmier à huile, afin de bénéficier des mesures d’accompagnement de cette structure. L’objectif des autorités : relancer cette filière.

De notre correspondante à Abidjan,

La plupart des vergers de noix de coco se situent dans le sud de la Côte d’Ivoire, le ministère de l’Agriculture en recense près de 60 000. En intégrant le secteur de la noix de coco au Conseil hévéa-palmier à huile, les autorités cherchent à augmenter la production de noix de coco.

À l’origine, les plantations étaient gérées par deux sociétés d’État. Mais en 1986, la chute des cours perturbe la filière et la production entame une baisse constante : la production est passée de 400 000 tonnes en 1986 à 125 656 tonnes en 2024. À cela s’ajoute une maladie, le « jaunissement mortel du cocotier », qui décime plusieurs plantations.

La filière du coco est tournée essentiellement vers l’exportation. Et malgré la baisse de la production, elle procure des revenus conséquents. En 2023, l’exportation de la noix de coco a généré près de 9 milliards de FCFA de recettes.

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Le rôle clé du Conseil hévéa-palmier à huile

Les autorités misent aujourd’hui sur « la régulation, le développement, le contrôle et le suivi des activités » pour relancer la filière coco. Désormais, c’est donc le Conseil hévéa-palmier à huile qui aura pour charge de piloter ce domaine. Cet organe devra notamment élaborer et mettre en œuvre un programme de production agricole, veiller au respect des normes de qualité des noix de coco, élaborer un mécanisme de prix équitables pour chaque maillon de cette filière et promouvoir l’industrialisation de la filière coco.

Au-delà de l’exportation, la noix de coco a de potentiels débouchés au niveau local. La Dr Muriel Okoma, du Centre national de recherche agronomique (CNRA), a notamment mis au point un sucre de table en poudre à partir de la sève des inflorescences du cocotier. Ce sucre pourrait être utile pour les personnes diabétiques, car d’après cette chercheuse, les analyses biochimiques montrent que ce sucre est très riche en minéraux et en vitamines, tout en ayant un indice glycémique faible.

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