La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné, jeudi 27 février 2025, la France pour l’opération de gendarmerie qui a provoqué la mort du militant écologiste Rémi Fraisse dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, lors d’affrontements autour du chantier du barrage de Sivens, dans le sud de la France. Rappel de cette affaire qui avait posé la question des violences policières et de son volet judiciaire.
Dans la région d’Albi comme dans toute la France, l’affaire a eu un grand retentissement. Dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, vers 1h45, Rémi Fraisse, étudiant et bénévole de l’association écologiste France Nature Environnement, est tué lors d’une manifestation contre le barrage de Sivens, sur la commune de Lisle-sur-Tarn. L’autopsie révèlera que la mort du jeune homme a été causée par le jet d’une grenade offensive qui l’a touché dans le dos. Ce soir-là, un décompte officiel repris par Mediapartfait état de 700 grenades, dont 42 offensives, utilisées par les forces de l’ordre.
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Chez ceux qui ont connu et fréquenté Rémi Fraisse dans sa jeunesse, la satisfaction de cette condamnation se partage avec une certaine amertume. « Cela ne nous rendra pas Rémi », glisse l’un d’eux. Ils veulent surtout retenir l’image « d’un amoureux de la nature » qui avait « envie de faire le bien commun » Le jeune homme, pacifiste, ne s’était pas engagé en politique « parce qu’il avait une autre vision ».
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