Rugby – Nationale : en battant Bourgoin-Jallieu avec le bonus offensif, Narbonne s’affirme un peu plus dans ce championnat et prend la deuxième place

Encore une fois attendu au tournant cette fois, le Racing Club Narbonnais a répondu présent. Comme il y a deux semaines lors de la réception de Chambéry (victoire 26-8), les Audois ont su montrer ce qu’ils avaient dans le ventre. Mais au contraire de l’affrontement face aux Savoyards, ce samedi soir au Parc des Sports, les orange et noir ont réussi non seulement à s’imposer avec la manière, mais aussi à gagner avec le bonus offensif. Ce n’était plus survenu depuis le 12 octobre 2024 et la réception de Marcq-en-Barœul (38-26). Et c’est seulement la troisième fois de la saison que cela arrive.

Un stade dans une joie immense

Pourtant, les 4 626 supporters amassés dans les tribunes ont bien cru revivre les mêmes scénarios que de nombreux matches cette saison. Parce que si Pierre-Hugo Ducom inscrit son troisième essai à l’heure de jeu – ainsi que celui de Clément Esteriola en première période – et donne à cet instant ce cinquième point au Racing, Bourgoin-Jallieu se réveille. Surtout l’indiscipline narbonnaise, exacerbée au plus au point – à tel point que Grégoire Labit (65e) et Théo Castinel (68e) vont tour à tour passer par la case banc de touche pour 10 minutes – va permettre au CSBJ d’inscrire un deuxième essai par le demi de mêlée Rimet (27-12, 69e). Pour la victoire, la messe est dite, mais Narbonne en veut plus. L’état d’esprit fait le reste.

La touche continue sa prestation XXL, la ligne de trois-quarts est sur un nuage, Pierre-Hugo Ducom, lui, dans les étoiles. L’ailier narbonnais s’offre un quadruplé et fait basculer le Parc des Sports dans une joie immense (34-12, score final). « C’est tout le stade qui se met à chanter », il n’en fallait pas plus pour que les supporters ne fassent parler leur passion, leur ferveur.

Vexés et agacés, les Berjalliens vont se ranimer sur la dernière action, mais une fois encore le stade va répondre, tapant des pieds sur les tribunes, pour montrer qu’« Ici, ici, c’est Narbonne », comme aiment à le crier à tue-tête les Audois. « C’est au-delà de nos espérances », se satisfait le manager Julien Seron.

Il faut tenir et rester devant, rien est fait.

« Le match contre Chambéry il y a deux semaines a remis cette communion avec le public », ne cache pas Seron. L’engouement autour de cette équipe ne fait que croître. Encore plus dans une soirée si belle, si réussie et si maîtrisée. Parce que le Racing Club Narbonnais le savait, ce match pouvait le propulser sur la deuxième marche de la Nationale. Et les hommes de Julien Seron n’ont pas manqué le rendez-vous, au contraire, ils se sont sublimés. Ce succès bonifié fait prendre trois points d’avance sur Rouen à cette équipe (78 points au RCN et 75 au RNR, NDLR), surtout il crée un break de huit points sur Carcassonne à la quatrième place (70 points). Narbonne est en marche pour réussir son objectif de terminer au sein du Top 2.

« Le sprint final va être alléchant. On s’est mis sur le devant de la course, il faut tenir et rester devant. Il nous reste cinq matches avec trois déplacements, rien est fait, mais on est là », assure Julien Seron. Mais pour y parvenir, le Racing doit encore gommer ces imperfections. Notamment l’indiscipline, Narbonne a fait beaucoup trop de fautes dans un match pareil. Et ce point noir de la soirée a failli rendre le résultat différent. En tout cas sans ce bonus offensif tant espéré.

Au terme de cette 21e journée, le Racing Club Narbonnais s’affirme dans cette Nationale. Il prend la deuxième place au meilleur moment. Le sprint final du championnat est lancé et toutes les équipes sont en ordre de marche. La fin de saison s’annonce excitante et les orange et noir l’abordent en pleine confiance.