Les femmes de plus en plus concernées par les maladies cardio-vasculaires

L’Organisation Mondiale de la Santé a choisi de sensibiliser sur le sort des femmes face aux maladies cardio-vasculaires. Premières causes de mortalité chez les femmes, loin devant le cancer, elles mettent aussi en évidence des inégalités entre hommes et femmes quant à la prise en charge des femmes. Des inégalités que les praticiens veillent à faire disparaître.


C’est une réalité qui se vérifie au quotidien, les femmes mènent plusieurs vie en parallèle : des activités de tous ordres, le travail, la vie familiale, la vie sociale et pour certaines, les créneaux dévolus au sport. Et malgré cette évolution fulgurante, beaucoup pensent encore, y compris parmi les femmes, que les maladies-cardiovasculaires concernent en priorité les hommes.
On sait en effet que, chez la femme, le risque de maladie du cœur augmente avec l’âge, en particulier après la ménopause. Les œstrogènes procurent en effet une protection contre les cardiopathies, mais avec l’âge, leur taux tend à diminuer.
Pourtant, si la mortalité cardio-vasculaire globale a progressivement diminué depuis ces vingt dernières années, c’est particulièrement chez les hommes que cette baisse s’est amorcée. Chez les femmes elle augmente et se retrouve même chez les moins de 55 ans.
Autre donnée soulignée à l’échelon mondial : la mortalité hospitalière du syndrome coronarien aigue est plus importante chez les femmes que chez les hommes. Et plus les femmes sont jeunes plus cette différence est notoire.

De fait, si 20% des femmes dans le monde meurent d’un cancer, 49% succombent d’une maladie cardio-vasculaires.

Une tendance mondiale et nationale que les résultats d’une étude menée par l’ORSaG en 2018 contredisaient pour la Guadeloupe :

À structure d’âges comparable, les admissions pour maladie cardio-vasculaire sont moins fréquentes dans la population féminine. Le taux standardisé féminin établi à 346 nouvelles admissions pour 100 000 habitantes est 1,6 fois inférieur au taux masculin (557 nouvelles admissions). Cette observation demeure valable dans tous les EPCI, exception faite de Marie-Galante où les taux selon le sexe ne diffèrent pas significativement. De plus, le taux de nouvelles admissions pour maladie cardio-vasculaire des Guadeloupéennes est sensiblement inférieur (-21 %) au taux des femmes vivant en France hexagonale (439 nouvelles admissions pour 100 000 habitantes).

En Guadeloupe, les facteurs sont multiples mais le sur-poids arrive en tête.

©Guadeloupe

Un point positif cependant par rapport aux statistiques nationales et mondiales qui soulignent l’existence d’inégalités dans la prévention et dans la prise en charge, en Guadeloupe, les femmes sont réputées avisées et n’attendent jamais pour établir un suivi médical. Même si ce souci vient avec l’âge alors même que ces maladies concernent des femmes de plus en plus jeunes.


Une signalétique pour détecter les signes des maladies cardio-vasculaires


Mais c’est dans la prise en charge en cas d’accident que les efforts sont faits pour garantir aux femmes une prise en charge égale à celle apportée aux hommes. En effet, en cas d’intervention d’urgence, il arrive encore que les secouristes bénévoles hommes hésitent à pratiquer les massages cardiaques parce qu’ils rechignent à défaire les vêtements des femmes pour le faire.
Des considérations que les centres de formations au secourisme ne manquent jamais de combatre.

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Et pour les sapeurs-pompiers, la question ne se pose même pas, elle partie des principes même de leur exercice.

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Le plan interministériel pour l’égalité entre les femmes et les hommes 2023-2027 comporte un objectif de prévention des risques spécifiques pour la santé des femmes, au nombre desquels, les risques cardio-vaculaires.

Voir aussi :

Les cardiopathies, des maladies qui touchent toutes les générations

– Les maladies cardiovasculaires, ces pathologies qui peuvent nous coûter la vie


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