Pour qui roule Richard Boni Ouorou? – La Nouvelle Tribune

Depuis qu’il a été « autorisé » à rentrer au bercail, le politologue Richard Boni Ouorou tisse sa toile au pas de charge. Rencontres avec les communautés et les chefs religieux du septentrion, séminaires de formation politique, dons et libéralités. Bref, un savant mélange d’éducation civique, sociale et politique. Tout ça pourquoi? Et pour qui? Richard Boni Ouorou au pas de course. Élections générales de 2026 oblige. Depuis qu’il a transformé son mouvement les « Terriens » en Ligue d’initiative bénévole pour l’éducation et l’action libérale (Libéral) en décembre 2023, l’homme se démultiplie sur le terrain. Ce politologue communicateur âgé de 49 ans, que l’on dit proche du Premier ministre canadien Justin Trudeau, est un activiste bien connu des internautes béninois. Auteur d’un récent ouvrage au titre évocateur « Projet pour un Bénin démocratique » paru aux éditions l’Harmattan, il en est à son deuxième exercice du genre. Richard Boni Ouorou est détenteur d’une maîtrise en ingénierie commerciale à HEC Abidjan et d’une autre en science politique à l’université de Montréal. A chaque déplacement dans le septentrion surtout, où il cherche à se faire une place dans l’arène politique, il attire plus ou moins les foules surtout les curieux, leur tend la main et les téléphones immortalisent les instants. Marche après l’autre, il laboure son terrain et dans cette déambulation, il partage la vision du mouvement Libéral qui pour lui, n’est pas dans la lutte radicale et belliqueuse.

Mais plutôt dans un engagement pour le respect de chacun et le respect du bien commun.« Nous sommes bien plus qu’un mouvement social, nous sommes une communauté qui croit profondément en la capacité de chaque individu à prendre en main son destin et à contribuer à la société » , avait-il déclaré lors d’une rencontre. Son mouvement Libéral, met l’accent sur l’éducation qui est au cœur de ses actions, aime-t-il à répéter à chaque sortie. Ce mouvement vise à mettre en place des initiatives qui éduquent les individus non seulement sur les principes du libéralisme mais aussi sur leur rôle et leur responsabilité en tant que citoyens actifs, selon ses responsables. Il encourage également la réflexion critique sur les enjeux sociaux et économiques actuels. A Parakou, Djougou, Kandi, Banikora et Natitingou pour ne citer que ces villes-là, Richard Boni Ouorou échange avec les populations, sur les stratégies à mettre en œuvre pour l’ancrage du mouvement. Puis après, il va dans les palais royaux et les couvents et discute avec les chefs coutumiers. Parfois, il vient aussi en soutien aux communautés dans les villages ruraux à travers des dons et des repas. Ce fut ainsi dans la commune de Djougou, où un minimum de 500 repas ont été distribués par jour en 2024 aux populations, pendant tout le mois de ramadan. Des plats distribués pour la plupart dans les mosquées, les écoles et lieux de grand rassemblement. Il y a à peine deux semaines, il était encore à Djougou où il a rencontré les chefs religieux et certains jeunes, avant de se rendre dans son village natal de Soubroukou, pour évaluer les travaux de construction d’un hôtel dont il est le propriétaire. Actuellement, il espère amplifier la mobilisation de son mouvement dans d’autres régions du septentrion. « On ne le connaît pas très bien. On sait qu’il est le fils de Antoi, le défunt directeur commercial de l’ancienne société de Koura, la Socagrico. C’est tout. Il ne parle jamais de politique, ou de députation, ni de présidentielle. Il parle seulement de démocratie, du social et de l’éducation« , a déclaré un membre de Libéral de Djougou. Un autre militant rencontré à Parakou tient à peu près le même langage. « Il a plusieurs fois rencontré les conducteurs de taxi- moto et les élus communaux. Mais il n’est pas clair. On ne sait pas s’il est de l’opposition ou s’il est de la Rupture » a-t-il affirmé. Reste que cette posture de cet homme politique pourrait lui attirer les orages autant qu’à les provoquer. (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp du journal La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)

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