Le carnaval de Guadeloupe ne peut s’effectuer sans les notes du fouet. Son claquement rythme les festivités année après année. Les pétèd-fwèt ou fouettards sont les maîtres de cérémonie ce dimanche, à Pointe-à-Pitre. Quelques-uns ont participé au premier concours du fouet d’or. Ils ont ainsi montré leur talent.
Des claquements successifs qui suscitent la curiosité des petits comme des grands. Tous impressionnés par la majesté du son. Le fouet, ce symbole de résilience et d’affirmation culturelle en Guadeloupe est aujourd’hui transformé en un outil de domination et un instrument de célébration lors du carnaval, où les « pétèd-fwèt » en sont les maîtres artisans, rythmant les festivités avec leur dextérité.
Ce dimanche (23 février), sur la place de la Victoire, à Pointe-à-Pitre, le fouet s’est présenté comme l’instrument du « Fouet d’or », ce concours avec des pétèd fwèt comme maître de cérémonie.
Je considère ça comme un outil de travail parce que c’est quelque chose que l’on va utiliser pendant toute une soirée pour le son ou pour s’amuser
Alexandre Hermite, fouettard
Un son et différentes notes pour s’amuser et pour prendre du plaisir. C’est ce à quoi Kendy, 8 ans s’attend.
Ca fait du bruit et il y a plein de trucs à faire. Quand on fait des nattes, qu’on met le bâton et le karata, c’est bien parce que ça fait une petite activité.
Le fwèt incarne ainsi la créativité mais aussi un moyen de réaffirmer l’identité Guadeloupéenne qui ne s’embarrasse pas de règles. Un outil de transmission générationnelle et un jeu d’enfant.
L’enfant qui a son fouet, même pendant les vacances de Pâques, il a envie de jouer, de s’amuser hors saison du Carnaval donc ça reste un jouet comme tout jouet
Richelieu Chelza, fabricant de fouet
Un jouet qui, dès ses premières notes, permet de rythmer les festivités année après année. C’est le premier contact du spectateur avec le carnaval en Guadeloupe. Aujourd’hui, le fouet rassemble et devient l’instrument d’une nouvelle discipline sportive.
C’est un élément commun qui rassemble que l’on soit dans un groupe ou pas, le fouet c’est quelque chose qui a une attractivité qui fait que l’on soit fouetteur dans un groupe ou pas, on a finalement envie de pratiquer, donc pourquoi ne pas l’amener sur une dimension plus haute comme un sport pour pouvoir faire en sorte que l’on puisse le pratiquer dans un certain cadre.
Stéphanie Commère, présidente de l’association Ligue de Fouet
Et pour cette première, amateurs ou experts ont fait claquer leur fouet devant des experts aux yeux bandés mais aux ouïes certainement fines.
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