« Nous sommes totalement opposés à partager le bouton nucléaire avec des États européens », souligne Jordan Bardella

« La France n’est pas en guerre (…) Quand le président de la République évoque à plusieurs reprises la possibilité pour notre nation d’envoyer des soldats français en Ukraine, je considère que cela participe à une forme d’escalade », estime le président du Rassemblement national Jordan Bardella sur RTL, lundi 3 mars, au lendemain d’une réunion des alliés occidentaux de Kiev axée sur le réarmement. Et d’ajouter : « nous sommes totalement opposés à partager le bouton nucléaire avec des Etats européens, il s’agirait d’une trahison nationale ». « Il en va, selon lui, de la souveraineté nationale ». Suivez notre direct. 

« La ligne de front ne cesse de se rapprocher de nous », selon Jean-Noël Barrot. « Jamais le risque d’une guerre sur le continent européen n’a été aussi élevé », considère le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, lundi sur France Inter. « Depuis bientôt quinze ans, la menace ne cesse de se rapprocher de nous, la ligne de front ne cesse de se rapprocher de nous. Et c’est pourquoi le président de la République dit depuis sept ans maintenant que nous devons relever notre défense pour dissuader la menace », poursuit-il, alors qu’Emmanuel Macron estime que le budget de la défense côté français devrait être augmenté et atteindre « autour de 3, 3,5 % du PIB ». 

Les alliés européens de Kiev resserrent les rangs. L’attitude des Etats-Unis les a rapprochés. Volodymyr Zelensky dit lundi travailler avec ses alliés européens à des « positions communes » pour tenter de convaincre le président américain Donald Trump de prendre en compte leurs intérêts face à la Russie. La priorité est de parvenir à « une paix solide et durable, et [à un] bon accord concernant la fin de la guerre », martèle le président ukrainien sur Telegram, au lendemain d’une réunion à Londres. Sonnés par les virulentes attaques dont Volodymyr Zelensky a fait l’objet vendredi à la Maison Blanche, quinze dirigeants européens alliés de Kiev, dont Emmanuel Macron, ont affiché leur engagement à soutenir Kiev et à se réarmer face à la Russie. 

Paris et Londres proposent une « trêve » initiale d’un mois « dans les airs » et « sur les mers », selon Emmanuel Macron. Cette première pause proposée concernerait aussi les attaques contre « les infrastructures énergétiques », mais pas les combats au sol. Il faut « urgemment réarmer l’Europe », a réclamé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à la sortie de la réunion entre alliés de l’Ukraine à Londres. Elle compte proposer « un plan global » en ce sens jeudi, lors du sommet spécial sur la défense prévu à Bruxelles. 

Volodymyr Zelensky juge qu’il ne serait « pas si facile » de le remplacer. Le président ukrainien, dont l’administration Trump a, à plusieurs reprises, souhaité le départ en raison de son refus de se plier aux exigences de Moscou, a estimé dimanche soir qu’il ne serait « pas si facile » de le remplacer. « Il ne s’agirait pas juste d’organiser des élections. Il faudrait aussi m’empêcher de candidater, ce qui serait un peu plus compliqué », a-t-il relevé devant la presse à Londres. Le président ukrainien réaffirme qu’il est disposé à céder sa place en échange d’une entrée de son pays dans l’Otan.


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