La communauté rastafari de la Martinique se réunit pour une cérémonie Nyabinghi à Balata

Ce samedi 1er mars, quelques membres de la communauté rasta de la Martinique étaient rassemblés à Balata pour célébrer le 129e anniversaire de la victoire d’Adoua en Ethiopie. La cérémonie s’est déroulée au village agro-thérapeutique « Anbesa » au quartier Balata à Fort-de-France.

C’est autour du drapeau rastafari, d’un feu de bois et au son des tambours que les membres de la communauté rastafari de la Martinique ont célébré le 129e anniversaire de la victoire de la bataille d’Adoua en Ethiopie. 

Pour marquer cette date qui affirme l’indépendance du pays d’Afrique de l’Est, ils se sont retrouvés samedi soir (1er mars), au village agro-thérapeutique « Anbesa » au lieu-dit « Les Nuages » au quartier Balata à Fort-de-France. 

C’est un rituel qui se fait avec la nouvelle lune et la pleine lune, deux fois par mois. Aujourd’hui, il y a une coïncidence, c’est le jour de la victoire d’Adoua. C’est une bataille qui a eu lieu en Éthiopie en 1896. Les Italiens ont voulu envahir l’Éthiopie pour éteindre toute trace de la chrétienté qui a existé depuis le début de la chrétienté puisque l’Éthiopie est garante de la doctrine des premiers chrétiens.

Krhys Dachir

interrogé par Marc-François Calmo


La communauté rasta de la Martinique se réunit pour une cérémonie Nyabinghi.


Nous célébrons la victoire d’Adoua qui a eu lieu le 1er et le 2 mars 1896 en Ethiopie. Chacun a emmené de quoi partager et nous célébrons par des libations, des louanges au père créateur et à la mère créatrice. Nous remercions la terre pour ce qu’elle nous donne. Nous remercions notre créateur pour tout ce qu’il fait pour nous. Nous lui demandons de veiller sur nous. Nous appelons nos ancêtres aussi à veiller sur nous et à nous éloigner de toutes chaînes mentales et spirituelles.

Sheba Elie Brigitte, secrétaire aux archives et à la correspondance de Ethiopian World Federation Incorporeted Yemikelakel

interrogée par Marc-François Calmo

Sheba Elie Brigitte, cette célébration est une façon de « connaître ses racines et sa culture ». 

C’est retirer les chaînes mentales qu’on nous a imposées et se remettre dans son tracé spirituel, familial et ancestral. C’est très important pour l’équilibre de chaque personne. Ça nous permet d’être fiers de nos ancêtres, de leurs luttes, de rappeler qu’il y a eu des Empereurs, des guerriers, des guerrières aussi, parce que les femmes ont eu leur place dans cette guerre, comme l’impératrice Taytu.


La communauté rasta de la Martinique se réunit pour une cérémonie Nyabinghi.


À l’occasion de cette cérémonie, le musicien martiniquais Alfred Varasse a tenu à délivrer un message.

C’est une date mémorielle. Une victoire de l’Éthiopie sur le monde occidental. Le monde occidental s’était ligué contre l’Éthiopie. J’ai été invité pour livrer un message. Il est simple. C’est l’urgence, pour nous Martiniquais, pour la diaspora, mais aussi le peuple noir du monde entier, de se réapproprier ce qui est à lui.

« The Ethiopian World Federation Incorporeted Yemikelakel » est une organisation non gouvernementale et internationale qui a été créée en 1937 par Haïlé Sélassié Ier afin de résoudre les problématiques des peuples noirs du monde. Elle compte environ 200 membres en Martinique.


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