Il y a un lieu, à Rome, où tout pèlerin de l’année jubilaire en cours devrait se rendre. Il s’agit de la basilique Saint-Barthélemy-en-l’Île, située non loin de Trastevere et du vieux quartier juif. En 2000, le pape Jean-Paul II proposa de faire de ce lieu le sanctuaire dédié aux martyrs contemporains du christianisme. Des objets et des reliques évoquant un certain nombre d’entre eux peuvent ainsi y être vénérés.
Ceux de l’Amérique du Sud y sont particulièrement représentés. La figure d’Oscar Romero, évêque de San Salvador, abattu dans son église en 1980, par exemple.
Il y a quelques jours, ce sont les reliques d’une religieuse nord-américaine qui y ont été déposées. Elle s’appelait Dorothy Stang et était membre de la congrégation de Notre-Dame-de-Namur. Arrivée au Brésil en 1966, elle s’engagea rapidement dans la défense des plus pauvres face aux grands propriétaires terriens de la région du Para. Il y a vingt ans, le 12 février, elle était assassinée d’une balle dans le dos, une dans le ventre et quatre dans la tête. La justice brésilienne condamnera finalement un éleveur de bétail et trois autres personnes, des tueurs à gages. La déforestation de l’Amazonie pour produire de la viande se paie encore à ce prix, celui du sang de ces « éco-martyrs ». Ce jubilé doit aussi nous le rappeler.
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