« Il faut que le Président Macron joue la même partition que son ministre de l’Intérieur », lance Isabelle Saporta
Un incident diplomatique est survenu vendredi sur le sol français. L’épouse de l’ambassadeur d’Algérie au Mali a été refoulée à l’aéroport de Roissy. Quinze jours auparavant, le même sort avait été réservé à l’ancien directeur de cabinet du président Tebboune, Abdelaziz Khellaf.
La France excelle à jouer la partition des sans-culottes. Elle brille en entonnant non sans ironie le : « Ah ça ira ça ira ! La nomenklatura, on n’en veut pas ! »
En deux semaines, notre pays a refoulé deux pontes algériens, deux personnes faisant partie de la haute qui pensaient tranquillement passer avec leurs passeports diplomatiques comme ils y ont droit depuis l’accord Kouchner de 2007 qui permet une exemption réciproque de visas de courts séjours.
Sauf que Bruno Retailleau en a décidé autrement et non sans humour, a livré la réponse du berger à la bergère. Comme l’Algérie ne reprend pas ses ressortissants dangereux sous OQTF. Comme elle fait mine de découvrir la liste de plusieurs centaines d’Algériens dangereux sur le sol français. Liste que lui tend aujourd’hui Bruno Retailleau et que Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur, lui tendait hier. Le ministre fait savoir à cette nomenklatura qu’elle est persona non grata sur le sol français.
Un acte symbolique
C’est symbolique. Qui a envie de pleurer sur cette élite qui vit si bien quand son peuple vit si mal ? Qui vient faire ses affaires à Paris avec un statut dérogatoire ou se faire soigner en laissant derrière elle une ardoise s’élevant chaque année à plusieurs millions d’euros.
Mais pour que ce rapport de forces ne vire pas au vaudeville, il faut encore que le Président Macron joue la même partition que son ministre de l’Intérieur.
Quand le Président parle d’engager avec l’Algérie « un dialogue exigeant et respectueux », on est tenté de donner le point au quotidien francophone El Watan qui titre « Macron désavoue Retailleau ».
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