Côte d’Ivoire, l’artiste-peintre Grobli Zirignon à l’honneur à Abidjan

A la faveur d’une grande exposition intitulée « Rétrospective », l’artiste-peintre Grobli Zirignon, dont la richesse de l’œuvre a traversé les frontières ivoiriennes, expose son œuvre depuis le 27 février 2025 à l’Institut culturel français (ICF) d’Abidjan. Une trentaine de tableaux originaux de cet immense artiste de 86 ans sont exposés au public au Plateau, le quartier d’affaires de la capitale ivoirienne. « C’est frustrant pour un artiste de ne pas montrer ses œuvres », a souligné Grobli Zirignon.

Correspondance à Abidjan, Bati Abouè

Huit ans après sa dernière exposition qui s’était déroulée à son domicile de la Riviera 3, Grobli Zirignon, l’artiste-peintre de renommée mondiale, a retrouvé l’ambiance d’une salle extérieure et les effluves d’un public de connaisseurs accourus le 27 février dernier à l’Institut culturel français d’Abidjan, dirigé par un Jean Mathiot dont le discours l’a tout de suite séduit et mis en confiance, dit-il.

Grâce à cet homme, « il m’a dit ce que les gens ici ne m’ont jamais dit », l’artiste de 86 ans a pu retrouver ses amis qui le suivent depuis ses débuts, ainsi que le public dont il n’attendait pas moins la reconnaissance tel le héros de la tragédie grecque qui attend de l’amour et de la compassion. Car l’artiste, dit Grobli, est « comme une belle femme qui met tous ses beaux atours et s’expose à la rue en espérant un regard parce qu’au fond, il y a quelque chose d’exhibitionniste chez l’artiste ».

Une trentaine de tableaux originaux

Le thème de l’expo intitulée : « Rétrospective » mettait aussi en relief chaque séquence de sa vie à travers une trentaine de tableaux originaux dont la sincérité vaut par les tourments et les exaltations de l’artiste qu’on ressent en les regardant. De ses premiers pas, en France, pour échapper à des pulsions morbides à aujourd’hui, Grobli Zirignon, qui est devenu plus tard psychanalyste avant de fonder la psysch’art-thérapie pour soigner ses contemporains avec son art, s’est livré à son public et se dit heureux d’avoir eu en retour son amour.

Car l’artiste-peintre est le genre de personnage à se satisfaire de valeurs simples. Pas celui qui peint les tableaux pour servir d’éléments de décoration dans les maisons d’hommes riches. Rien que pour ça, il s’est toujours méfié des galeristes d’Abidjan dont la tentation à « marchandiser » l’œuvre d’art leur a fait oublier la responsabilité de promouvoir les artistes sur les grandes places d’art moderne dans le monde.  

« Je n’ai jamais voulu que mes œuvres servent à décorer les maisons. D’ailleurs, j’ai toujours été hésitant à lâcher mes tableaux à n’importe quel prix. Je pense qu’il devrait exister un marché où sont cotés les œuvres des artistes professionnels. Et c’est à partir de cette cotation établie de manière officielle qu’on devait vendre les œuvres et non pas comme de petites carottes, des pommes qu’on rassemble dans un petit coin appelé galeries », assène Grobli Zirignon.

La ministre de la culture et de la Francophonie, Françoise Remarck Toé s’est ainsi fait représenter, à l’ouverture de l’exposition, par Henri N’koumo, le directeur du Livre qu’il connait bien. Un homme qui l’aime par ailleurs, et cela lui suffit.

Le public aussi s’est montré très affectueux après avoir vu et contemplé les trente tableaux choisis pour faire la « Rétrospective » de la peinture de Grobli Zirignon. Ceux-ci résument, à eux seuls, la vie de cet homme qui est toujours habité par ses « esprits créateurs ».

 

 

 

Crédit: Lien source

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.