Gabon : Jean-François Ndongou invite à «cultiver l’esprit de responsabilité, de sagesse et de tolérance»  | Gabonreview.com

En conformité des dispositions de l’article 49 nouveau de la Charte de la Transition, les députés de l’Assemblée nationale ont regagné l’hémicycle du Palais Léon Mba, le lundi 3 mars 2025. Un retour placé sous les auspices du président de Chambre, Jean-François Ndongou, s’inscrivant dans le cadre de l’ouverture de la première Session ordinaire de l’année 2025, dite session des lois.  Au-delà des rappels, des constats, des appréciations, et des recommandations, le président de céans a appelé ses collaborateurs à «continuer de «cultiver l’esprit de responsabilité, de sagesse et de tolérance» leur ayant toujours permis de conduire leurs travaux dans la plus grande sérénité.

Suivant l’article 49 nouveau de la Charte révisée de la Transition qui dispose en effet que «le Parlement de la Transition se réunit de plein droit au cours de deux sessions ordinaires par an» et que «la première session ordinaire de la Transition s’ouvre le 1^er jour ouvré du mois de mars et prend fin le dernier jour ouvré de du mois de juin», l’Assemblée nationale a repris ses travaux, le 3 mars, à Libreville. Le président de cette institution, Jean-François Ndongou, a dirigé ce retour des députés à l’hémicycle, appelant le gouvernement à accorder une attention particulière à plusieurs situations telles que la transmission au parlement de la loi sur le foncier avant la fin de la Transition, les revendications de la main-d’œuvre non permanente.

Appelée session des lois, cette session ordinaire s’ouvre dans un contexte particulier marqué par la tenue prochaine de l’élection présidentielle. Une échéance capitale pour l’avenir du Gabon d’autant plus qu’elle devrait inscrire dans l’agenda du pays le retour à l’ordre constitutionnel et la fin du processus de transition entamé le 30 août 2023.

Pour cette session, le président Jean-François Ndongou a appelé le gouvernement à accorder une attention particulière aux situations particulières. Il invoque la transmission au Parlement de la loi sur le foncier avant la fin de la Transition. Ceci, dans la mesure où il s’agit d’«un texte crucial pour la sécurisation des terres et la modernisation du cadre juridique en la matière».

Le président de l’Assemblée nationale invoque également les revendications des agents de la main-d’œuvre non permanente, qui «dans le fond aspirent à de meilleures conditions de travail et d’existence», ainsi que l’application des lois et règlements en vigueur, notamment la loi sur l’autonomie financière du parlement.

«Il ne saurait avoir d’un côté «Nous» et de l’autre, les «Autres»»

Quelques députés à l’ouverture de la Session. © Com. Assemblée nationale

Il est de même revenu sur l’action du gouvernement, saluant «les mesures prises pour assurer une participation massive des populations aux prochaines échéances électorales et pour en garantir le bon déroulement afin de renforcer la légitimité». Autres initiatives ayant reçu le satisfécit, la fixation de l’élection présidentielle au 12 avril 2025, l’amélioration de l’efficacité et de la performance de l’administration gabonaise et le déploiement des missions de contrôle, dirigées par le CTRI, dans les neuf (9) provinces du pays afin d’évaluer l’état d’avancement des travaux de plusieurs chantiers qui avaient déjà été financés.

S’il a dénoncé «l’acte de sabotage de la centrale électrique d’Alénakiri», il a également relever que subsiste le défi de du respect des libertés fondamentales, notamment d’expression, d’opinion et de déplacement. «Ces valeurs forment le socle d’une démocratie apaisée et doivent être scrupuleusement protégées», a déclaré Jean-François Ndongou, non sans ajouter que «dans une République, une et indivisible, qui prône l’unité et la concorde, il ne saurait avoir d’un côté «Nous» et de l’autre, les «Autres»».

Quant aux députés de la Transition, le président de céans les a appelés à «continuer de «cultiver l’esprit de responsabilité, de sagesse et de tolérance» leur ayant toujours permis de conduire leurs travaux dans la plus grande sérénité.