Burkina : « Il n’y a pas de raison de se démotiver, parce que l’histoire nous a toujours donné raison, et l’histoire continuera de nous donner raison », motive le président Ibrahim Traoré
Le président du Faso, chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, a dirigé la traditionnelle montée des couleurs ce lundi 3 mars 2025. Elle a été couplée à la journée spéciale de montée des couleurs de la Confédération des États du Sahel (AES). Occasion pour le premier responsable du pays d’adresser un message au peuple burkinabè et l’encourager à poursuivre l’élan entamé par l’AES.
Message du Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ à la montée des couleurs ce lundi 3 mars 2025
Merci d’être venu ce matin pour la journée spéciale de montée des couleurs de la Confédération des États du Sahel (AES). Je vous souhaite à tous un très bon mois de mars, un bon mois de Ramadan et une très bonne semaine.
Je souhaiterais aussi rendre hommage à nos forces combattantes qui continuent leurs missions et progressent avec honneur sur les champs de bataille.
Je profite de l’occasion pour féliciter le comité d’organisation de l’évènement qui s’est déroulé la semaine dernière, le FESPACO. Je félicite tous les acteurs qui n’ont ménagé aucun effort pour assurer la sécurité de cet évènement qui s’est très bien déroulé.
Je remercie également tous ceux qui ont fait le déplacement de Ouagadougou. Plus de 53 nationalités étaient présentes à Ouagadougou pour cette fête du cinéma. Je pense que c’était l’occasion aussi de confondre tous ceux qui présentent l’image du Burkina Faso au monde comme celle d’un pays invivable et battre en brèche tout ce mensonge.
Nous remercions tous les festivaliers qui ont fait le déplacement de Ouagadougou et nous espérons que chacun est déjà retourné sain et sauf dans son pays. Pour ceux qui sont encore là, qu’ils profitent faire du tourisme avant de retourner en bonne santé dans leurs patries respectives.
Aujourd’hui, nous montons solennellement les couleurs de la Confédération AES, pour dire que l’AES poursuit son chemin, pas sans difficultés, mais nous continuons à construire petit à petit ce à quoi nos peuples aspirent. Au départ, les gens se sont moqués ; on nous a ridiculisés parce que trois pays pour eux, pauvres, qui s’unissent, ça n’aboutira à rien.
Mais nous avons continué notre chemin et aujourd’hui, je pense qu’ils se rendent à l’évidence que nous sommes en train de réussir quelque chose que certains ne souhaitent pas voir, que certains aussi n’ont pas réussi à faire. C’est ainsi lorsque vous essayez de casser les codes pour révolutionner votre vie, les gens vont toujours vous voir en ridicule.
Ils se moqueront de vous, mais finalement, ils se rendront compte que vous avez raison. Je pense qu’aujourd’hui, en regardant la géopolitique internationale et même sous-régionale, pour ceux qui sont éclairés, ils comprendront que l’AES a eu raison d’emprunter cet itinéraire.
Pour ceux qui ne veulent pas se réveiller, nous ne pouvons rien faire pour eux. Ils resteront toujours dans leur sommeil. Mais nous, nous continuerons à évoluer.
Nous souhaitons qu’à travers cette cérémonie solennelle, tous les amis du Burkina Faso, les amis de l’AES puissent comprendre que nous restons ouverts à tous ceux qui veulent un partenariat sincère, respectueux. L’AES sera donc leur terre d’accueil et nous pourrons collaborer.
Mais ceux qui viennent pour nous exploiter ou avoir un partenariat qu’on juge inapproprié, qui viennent pour violer notre souveraineté, notre indépendance, qu’ils comprennent que nous ne sommes pas prêts à les accueillir. Nous poursuivrons notre marche parce que les difficultés contribuent à nous forger. Les difficultés nous rendent forts.
L’AES est née dans le sang et la sueur et va poursuivre son chemin pour le bonheur des peuples du Sahel. Je souhaite que chacun puisse, à travers ses actes quotidiens, faire en sorte que la révolution que nous avons entamée puisse être la bonne et la meilleure, qui puisse inspirer toute l’Afrique à s’unir.
Quand je prends le cas de Burkina Faso, nous avons essayé beaucoup de choses et nous continuerons d’entreprendre beaucoup de choses, même si ça n’a pas été toujours facile.
Notre seul crime, peut-être, c’est de chercher à révolutionner notre système de santé, par exemple, à équiper nos hôpitaux, à construire des hôpitaux modernes. Peut-être que notre crime c’est de vouloir révolutionner notre système éducatif, de construire des écoles aux normes, de changer nos curricula. Notre crime, c’est peut-être d’avoir permis à nos agriculteurs d’avoir de l’engrais à moindre coût, de labourer leur champ gratuitement pour qu’on atteigne l’autosuffisance alimentaire. Ou notre crime, peut-être, c’est de vouloir construire des infrastructures routières et ferroviaires pour que nos populations puissent se déplacer. Bref, tout ce que nous essayons de faire, malheureusement, les esclaves de salon, des Africains qui suivent aveuglement les impérialistes ont essayé de nous décourager.
Il n’y a pas de raison de se démotiver, parce que l’histoire nous a toujours donné raison, et l’histoire continuera de nous donner raison. Aujourd’hui, sur notre sol poussent beaucoup de choses. Lorsque nous avons annoncé au départ que nous avions voulu nous lancer dans cette agriculture, ils nous ont pris pour des fous. Ils ont dit que ça ne marcherait pas. Aujourd’hui, notre cacao se porte très bien, le tournesol marche très bien au Burkina, notre blé se porte très bien. Bref, il y a beaucoup de spéculations que nous avons expérimentées ; mais on a essayé de nous décourager.
Je souhaite que vous ne puissiez jamais être découragés dans vos tâches quotidiennes pour révolutionner vos vies. Ça doit être ainsi pour tout le monde. L’Afrique doit comprendre que nous avons le potentiel pour être autosuffisants, pour être indépendants, pour être souverains. Cette bataille va continuer au sein de l’AES et nous continuerons à nous donner la main, à nous unir.
Vive l’Afrique unie et prospère !
Vive le Sahel uni, libre, en paix et prospère !
Vive le Burkina Faso !
Que Dieu bénisse notre patrie !
La Patrie ou la Mort, nous Vaincrons !
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