Derrière l’écran de son ordinateur, le prince Feisal al-Hussein a répondu, mardi, aux questions de la presse française. Souriant, le candidat à la présidence du CIO le 20 mars prochain, avec Sebastian Coe, Kirsty Coventry, Johan Eliasch, David Lappartient, Juan Antonio Samaranch et Morinari Watanabe, a expliqué se sentir « excité » par le challenge.
« Pour la première fois depuis six ans, les membres du CIO auront une séance, non pas pour dire oui ou non, mais choisir qui ils veulent pour incarner le futur de l’olympisme. Et c’est très important », a-t-il souligné en précisant avoir de bon retour des 109 membres de l’instance internationale.
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Le nombre d’années (1981-2017) pendant lesquelles le prince Feisal al-Hussein a occupé des fonctions dans les forces aériennes royales de Jordanie (RJAF).
Pour le dirigeant âgé de 61 ans, au-delà du leadership, il s’agit de choisir « le futur du sport et la façon dont le CIO doit évoluer afin de rester pertinent dans un monde de plus en plus complexe ». Face aux médias français, il n’a pas manqué de relever que malgré le succès des Jeux Olympiques de Paris 2024, le budget des Sports a baissé, ce qui représente une « défaite » selon lui.
« Comment convaincre les leaders mondiaux que le sport n’est pas un luxe mais une nécessité et qu’il contribue au bien-être de la société ? » s’est-il interrogé. « Le prochain président du CIO doit être davantage qu’un gardien des Jeux. Il doit être un diplomate, un avocat, un champion pour le sport sur la scène globale », a-t-il insisté.
Le prince de Jordanie, membre du CIO depuis 2010, a estimé être le candidat idoine pour bâtir un pont entre l’Est et l’Ouest, le Nord et le Sud et « s’assurer que le CIO serve toutes les nations, tous les gens et tous les athlètes, peu importe leur taille ou leur influence ».
Tant qu’elle sera « en violation de la charte Olympique », la Russie sera exclue des JO
Reprenant son manifeste, le candidat a également souligné l’importance de l’intégrité du sport, et du CIO dans tout ce que l’instance entreprend, afin que « tous les parents puissent savoir que leur enfant est en sécurité quand il pratique un sport » et que « tous les fans sachent que nos valeurs ne sont pas que des mots mais des actions ».
Concernant la Russie, le prétendant à la présidence a rappelé que le rôle de l’instance internationale est de rassembler tous les pays au nom de l’inclusion. Mais tant que la Russie sera « en violation de la charte Olympique », le pays sera sanctionné et exclu des Jeux Olympiques. Les Russes « sont une partie du monde », a-t-il estimé en ajoutant que « l’Olympisme représente le monde et je pense qu’ils doivent être là, mais seulement s’ils suivent les règles ».
« Je pense que Donald Trump est un grand amateur de sport »
Le prince Feisal al-Hussein
À propos des athlètes transgenres, autre dossier très discuté, « nous devons respecter les vies et les positions de tout le monde », a pointé le candidat. Il a souligné que le CIO avait donné des directives pour les fédérations internationales afin de s’assurer qu’un athlète ne se met pas en danger et assurer aussi la sécurité de ceux qui participent à la même compétition. Il a prôné une « approche scientifique » sur le sujet des athlètes transgenre, à l’instar de ce qui se fait en matière de lutte antidopage.
Alors que les États-Unis ont suspendu leur participation financière à l’Agence mondiale antidopage (AMA), Feisal al-Hussein a ainsi rappelé sa volonté que « la politique n’intervienne pas dans le sport », tout en estimant que le président américain n’était pas une menace pour le sport mondial. « Je pense que Donald Trump est un grand amateur de sport et que c’est quelqu’un avec qui nous pouvons travailler », l’objectif étant de trouver une « base commune ».
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