Performances économiques du privé et indice PMI en berne : la France larguée par rapport à ses voisins – 05/03/2025 à 11:52

L’indice PMI composite, révélateur de l’activité du secteur privé, témoigne d’un décrochage alarmant de l’économie française par rapport à d’autres pays de la zone euro, comme l’Italie ou l’Espagne.


(illustration) ( AFP / – )

La plus forte baisse observée depuis janvier 2024. L’activité du secteur privé en France a enregistré en février son plus fort repli en plus d’un an, pénalisé par la faiblesse de la demande dans les services, selon l’indice PMI publié mercredi 5 mars par l’agence S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB). L’indice PMI composite s’est établi à 45,1 en février, contre 47,6 en janvier.

L’indice composite est une moyenne pondérée de l’indice du secteur manufacturier et de celui des services. Inférieur à 50, il indique une contraction de l’activité. Au-dessus de ce seuil, il signale à l’inverse une expansion. Pour les services, l’indice PMI a baissé pour le sixième mois consécutif, passant de 48,2 en janvier à 45,3 en février, le recul le plus important depuis octobre 2023. « Les dernières données PMI HCOB ont mis en évidence

une conjoncture très défavorable dans le secteur des services français »,

a commenté Tariq Kamal Chaudhry, économiste à la HCOB.

« La contraction de l’activité s’est en effet accélérée en février, tendance que les entreprises interrogées ont fréquemment attribuée à une détérioration de la demande, à l’attentisme des clients et à la faiblesse générale de la conjoncture », a-t-il ajouté, cité dans le communiqué. « Les faibles performances économiques de la France contrastent en outre avec celles d’autres économies majeures de la zone euro, notamment l’Italie et l’Espagne », a-t-il souligné.

Les nouveaux contrats ont surtout baissé en France, en proie à l’instabilité politique depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024, plutôt qu’à l’étranger.

Perspectives « bien sombres »

Toujours dans les services,

les effectifs affichent une baisse la plus importante depuis août 2020. Les marges bénéficiaires se sont réduites sous l’effet d’une hausse des coûts, notamment salariaux, alors que les prix facturés n’ont augmenté que « très légèrement »,

selon S&G Global et la HCOB. Pour les douze mois à venir, les perspectives d’activité sont jugées « faibles », selon les quelque 400 entreprises du secteur sondées. « Les perspectives du secteur apparaissent bien sombres et la tendance suivie par la demande est très préoccupante. Les données PMI HCOB suggèrent en effet que celle-ci recule plus fortement sur les marchés français qu’à l’étranger, les répondants mentionnant fréquemment l’attentisme des clients et un recul de la confiance », selon Tariq Kamal Chaudhry.

Concernant l’industrie manufacturière, l’indice PMI s’est redressé en février à un sommet de neuf mois, tout en restant nettement en zone de contraction. Il s’est établi à 45,8, après 45 en janvier, la contraction de la production et des nouvelles commandes ayant ralenti.

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