La Côte d’Ivoire, nouvelle place forte de l’industrie aurifère

Selon les projections officielles, la Côte d’Ivoire s’apprête à franchir une étape historique dans son secteur minier en 2025, avec une production d’or qui devrait atteindre un niveau record grâce à la mise en exploitation de la mine de Lafigué par le géant canadien Endeavour Mining

Une avancée décisive dans le développement d’un secteur dont la montée en puissance pourrait éclipser la suprématie du cacao, notamment en termes de recettes pour l’Etat.
Jean-Claude Diplo, past-président de l’Association des producteurs de mines d’or de Côte d’Ivoire, a confirmé ces perspectives prometteuses dans un entretien à l’agence Reuters, que cite notre confrère Sika finance. La production d’or devrait passer de 58 tonnes en 2024 à 62 tonnes en 2025, un chiffre qui pourrait même augmenter davantage si les investissements dans d’autres mines majeures se concrétisent.
L’exploitation de la mine Lafigué, située à près de 500 km d’Abidjan, devrait générer entre 180 000 et 210 000 onces d’or en 2025. L’impact de cette mine s’inscrit dans un plan à long terme pour diversifier les sources de revenus du pays, traditionnellement centrées sur l’agriculture et le cacao.
A plein régime, la production de la mine Lafigué pourrait permettre à la Côte d’Ivoire de dépasser ses voisins, notamment le Mali et le Burkina Faso, pour se rapprocher des niveaux de production du Ghana, incontestable leader dans la sous-région. La Côte d’Ivoire dispose d’un potentiel d’expansion considérable grâce à ses gisements aurifères encore largement inexploités. Ce qui lui vaut l’intérêt de grands opérateurs mondiaux comme Barrick Gold, Perseus Mining et Roxgold, déjà bien implantées dans le pays.