La Guinée annonce un référendum et des élections en 2025 pour un retour à l’ordre constitutionnel. Que cache ce calendrier ? Cliquez pour le savoir !
Imaginez un pays suspendu entre promesses et incertitudes, où chaque annonce politique fait vibrer les espoirs autant qu’elle soulève des doutes. En Guinée, l’année 2025 s’annonce comme un tournant majeur. Le chef du gouvernement a récemment dévoilé un calendrier ambitieux : un référendum constitutionnel suivi d’élections présidentielle et législatives. Objectif ? Restaurer l’ordre constitutionnel après des années sous le joug d’une junte militaire arrivée au pouvoir en 2021. Mais derrière ces déclarations, les défis s’accumulent, et les questions restent nombreuses.
Un Retour à l’Ordre Constitutionnel en Vue
Le ton est donné : 2025 marquera la fin d’une transition chaotique. Lors d’une conférence de presse tenue à Conakry, le Premier ministre a assuré que le pays renouerait avec un cadre démocratique. “Nous travaillons à un retour effectif à l’ordre constitutionnel”, a-t-il souligné, insistant sur l’importance de ce calendrier électoral. Mais ce projet, aussi prometteur soit-il, repose sur des bases fragiles, entre une Constitution à réécrire et un fichier électoral loin de faire l’unanimité.
Les Défis d’un Calendrier Ambitieux
Organiser des élections dans un pays où la confiance envers les institutions vacille n’est pas une mince affaire. Le Premier ministre l’a reconnu lui-même : le timing reste flou, et deux obstacles majeurs se dressent sur la route. D’abord, la rédaction d’une nouvelle Constitution, un chantier colossal qui pourrait redéfinir les règles du jeu politique. Ensuite, la mise en place d’un fichier électoral fiable, un casse-tête récurrent dans l’histoire guinéenne. Depuis des années, ce registre censé garantir des scrutins équitables divise les acteurs politiques.
Nous n’avons jamais réussi à obtenir un fichier électoral suffisamment consensuel.
– Une voix officielle lors de la conférence de presse
Pour surmonter ces écueils, des concertations sont prévues. Le gouvernement a chargé le ministère de l’Administration territoriale de réunir un comité de pilotage. Objectif : impliquer toutes les parties prenantes et définir des périodes précises pour ces échéances cruciales. Une démarche saluée par certains, mais qui soulève déjà des interrogations sur sa faisabilité.
Une Transition Sous Haute Tension
Depuis le coup d’État de 2021, la junte militaire dirige le pays d’une main de fer. Initialement, elle s’était engagée à céder le pouvoir aux civils dès 2024. Un engagement non tenu, qui a alimenté la méfiance. Aujourd’hui, les autorités tentent de reprendre la main avec ce nouveau calendrier. Mais les tensions restent palpables, notamment face à la disparition de voix critiques. Plusieurs opposants et un journaliste se sont volatilisés ces derniers mois, des affaires qui jettent une ombre sur les intentions du régime.
- Un premier opposant, figure connue du mouvement pro-démocratie, porté disparu depuis juillet 2024.
- Un second, militant actif, introuvable depuis la même période.
- Un journaliste, dirigeant d’un média local, envolé début décembre.
Interrogé sur ces cas, le Premier ministre a appelé à la prudence. “Les enquêtes sont en cours, évitons les jugements précipités”, a-t-il plaidé, balayant pour l’instant les accusations visant les autorités. Une réponse qui peine à convaincre les familles et les observateurs, pour qui ces disparitions traduisent un climat de répression.
Une Nouvelle Constitution : Clé ou Verrou ?
Le référendum constitutionnel annoncé pour 2025 intrigue autant qu’il inquiète. D’après une source proche du pouvoir, cette nouvelle loi fondamentale pourrait ouvrir la voie à des candidatures inattendues. Actuellement, la charte de transition interdit aux membres de la junte et aux responsables des institutions de se présenter aux élections. Mais un texte revisité pourrait lever cette interdiction, alimentant les spéculations sur les ambitions du général à la tête du pays.
Ce dernier, dans ses vœux de Nouvel An, avait pourtant juré de ne pas briguer la présidence. “2025 sera une année électorale cruciale”, avait-il déclaré, laissant entendre une sortie honorable. Mais dans les coulisses, ses proches semblent pousser dans une autre direction. Une ambiguïté qui maintient le suspense et divise l’opinion publique.
Vers une Démocratie ou un Nouveau Mirage ?
À l’approche de cette année charnière, les Guinéens oscillent entre espoir et scepticisme. Les promesses d’élections libres et transparentes séduisent, mais les précédents historiques incitent à la prudence. Le pays a trop souvent vu des scrutins entachés de fraudes ou de violences. Cette fois, le gouvernement assure vouloir jouer la carte de la concertation et de la rigueur. Reste à savoir si ces mots se traduiront en actes.
Étape | Objectif | Défis |
Référendum | Adopter une nouvelle Constitution | Consensus politique |
Élections | Restaurer la démocratie | Fichier électoral fiable |
En attendant, la société civile guinéenne s’organise. Des appels à la vigilance se multiplient, tandis que les disparitions d’opposants rappellent les enjeux de cette transition. 2025 sera-t-elle l’année d’un renouveau démocratique, ou celle d’un énième rendez-vous manqué ? Les prochains mois apporteront sans doute des éléments de réponse.
À retenir : La Guinée se prépare à un virage historique, mais la route est semée d’embûches. Entre espoirs et doutes, le peuple attend des actes concrets.
Ce qui est sûr, c’est que l’année à venir ne laissera personne indifférent. Les regards sont braqués sur Conakry, où chaque décision pourrait redessiner l’avenir d’une nation en quête de stabilité. Et vous, qu’en pensez-vous ? La Guinée parviendra-t-elle à relever ce défi colossal ?
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