L’OIM finalise l’élargissement d’un centre tchadien pour venir en aide au Darfour

Géré par l’OIM, le centre humanitaire de Farchana, près de la frontière tchadienne avec le Soudan, coordonne les opérations de plusieurs agences de l’ONU et de 26 ONG internationales et locales afin d’acheminer de l’aide au Darfour.

Cette région soudanaise de l’ouest du pays est frappée depuis plusieurs mois par la famine et une recrudescence de la guerre civile qui oppose, depuis avril 2023, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) à l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane.

Alors que près de neuf millions d’habitant du Darfour ont désormais besoin d’une aide urgente en matière de nourriture, d’abris, de soins de santé et de protection, l’OIM s’est associée avec les experts du Partenariat humanitaire international, un réseau européen de coopération à l’origine de la création du centre, en 2024, afin de procéder à des travaux d’élargissement.  

Aider 220.000 personnes supplémentaires

« Grâce au renforcement des opérations transfrontalières, l’OIM a déjà fourni une assistance humanitaire essentielle à plus de 82.000 personnes au Darfour, et avec l’extension du centre de Farchana, nous sommes prêts à fournir une assistance vitale à 220.000 personnes supplémentaires dans les mois à venir », a salué le chef de mission de l’OIM au Tchad, Pascal Reyntjens, dans un communiqué publié conjointement avec le Partenariat humanitaire international. 

L’extension du centre, via la création de nouveaux bureaux et logements pour le personnel humanitaire, permettra selon l’OIM de renforcer ses capacités opérationnelles et d’hébergement, ainsi que son rôle de coordination des efforts humanitaires transfrontaliers.

Une base sécurisée

« Établir un complexe fonctionnel dans l’est du Tchad n’a pas été une mince affaire », a reconnu de son côté Bram Krieps, qui était à la tête des équipes du Partenariat humanitaire international lors de la création du centre en 2024.

Le climat rigoureux, les contraintes logistiques et l’éloignement du centre ont fortement compliqué les opérations. 

« Mais grâce à la force de notre partenariat et à la détermination de nos experts, nous avons transformé un environnement difficile en une base sécurisée et opérationnelle qui soutient les efforts humanitaires transfrontaliers sur le terrain », s’est félicité M. Krieps.