Côte d’Ivoire-Ghana : Mahama et Ouattara appellent les Pays de l’AES à réintégrer la CEDEAO

 

 

 

 

 

© Koaci.com – mercredi 05 mars 2025 – 17:18

Mahama et Ouattara ce mercredi à Abidjan

Lors de leur rencontre de ce mercredi 5 mars 2025 au Palais présidentiel, le Président ivoirien Alassane Ouattara et son homologue ghanéen, John Dramani Mahama, ont abordé plusieurs sujets d’importance, notamment la réintégration des pays de l’Alliance des États Sahéliens (AES) au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et les ajustements possibles dans la coopération en matière de défense, notamment vis-à-vis des réductions potentielles d’aides militaires des États-Unis.

Le principal sujet abordé lors des échanges avec la presse a été celui de la réintégration des pays de l’AES, un groupe de trois nations (Mali, Burkina Faso et Niger) actuellement en marge de la CEDEAO

Les deux dirigeants ont exprimé leur espoir que ces pays retrouvent leur place au sein de la communauté régionale. Le Président Mahama a affirmé que la porte de la réconciliation reste ouverte, soulignant qu’il est toujours plus avantageux pour ces pays de faire partie d’un groupe de 15 pays plutôt que de rester isolés. 

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Il a également mentionné l’importance de l’intégration régionale pour les populations de ces pays, notamment celles vivant en Côte d’Ivoire, qui subissent parfois les tensions aux frontières.

« Pourquoi pas ? Je dirais qu’il y a toujours la possibilité de ramener nos pays frères à la maison. Il est bon de rester dans un groupe de 15 que de rester dans un groupe de 3. Il y a toujours des possibilités », a-t-il affirmé. 

Le Président Ouattara a également appuyé cet appel, soulignant l’importance dune CEDEAO unie pour l’intérêt commun, notamment économique et social. Il a invité les trois pays à répondre positivement à cet appel et à rejoindre la CEDEAO pour renforcer la coopération régionale.

 

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Un autre point important a été la réduction potentielle des financements américains, particulièrement dans le secteur de la défense et de la coopération au développement. 

Le Président Mahama a pris une position pragmatique, en affirmant que les États-Unis ont le droit de réajuster leurs priorités stratégiques, y compris en matière de coopération militaire.

Il a toutefois précisé que ces ajustements ne devraient pas freiner les pays africains dans leur développement et leur autonomisation.

« Nous avons déjà ajusté notre budget pour faire face aux coupes possibles. Les États-Unis ont le droit de réviser leur stratégie de coopération, et cest aussi l’opportunité pour nous de compter davantage sur nous-mêmes », a-t-il expliqué. 

Le Président du Ghana a ajouté que des réductions éventuelles dans les financements de l’USAID pourraient également inciter les pays africains à revoir leurs stratégies économiques pour mieux gérer les ressources locales.

De son côté, le Président Ouattara a souligné l’importance des aides américaines pour la Côte d’Ivoire, notamment dans des domaines cruciaux comme la lutte contre le paludisme et le VIH/SIDA, ainsi que pour le financement de projets au sein du Millennium Challenge Corporation (MCC). 

 

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Il a reconnu l’impact que la réduction des financements pourrait avoir sur ces projets, mais a assuré que la Côte d’Ivoire a pris des mesures pour continuer à soutenir ces initiatives, en attendant que la situation se stabilise.

« Nous sommes confiants que les États-Unis reprendront leur soutien après l’audit en cours. Les États-Unis ont toujours été un partenaire fidèle de la Côte d’Ivoire, et nous restons optimistes quant à la reprise des financements », a déclaré le Président ivoirien.

Les deux présidents ont partagé la conviction que l’intégration régionale reste essentielle pour l’avenir de l’Afrique de l’Ouest, et ont encouragé les autres pays à faire front commun pour la stabilité et le développement de la sous-région.

Malgré les incertitudes concernant l’évolution des financements étrangers, la Côte d’Ivoire et le Ghana semblent déterminés à renforcer leurs capacités internes pour faire face aux défis de demain. Ce pragmatisme, couplé à une volonté d’ouverture au dialogue, pourrait être la clé pour un avenir prospère pour ces nations et pour l’ensemble de la CEDEAO.

Wassimagnon

 

 

  Par Koaci

 

 

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