Kabila appelle au retrait des troupes étrangères

L’ancien président congolais Joseph Kabila

L’ancien président de la RDC, Joseph Kabila, a appelé au retrait des troupes étrangères de l’est de son pays, soulignant que la paix ne peut être obtenue que lorsque les Congolais prennent l’initiative de résoudre leurs propres conflits.

C’est peu avant de quitter la Namibie, où il s’était rendu pour assister aux funérailles nationales du défunt Président fondateur du pays, le Dr Sam Nujoma, que Joseph Kabila a appelé au retrait des troupes étrangères de l’Est de son pays. l’ancien dirigeant a évoqué une situation similaire survenue en 2001 lors de sa prise de fonction et souligné qu’une action décisive était nécessaire pour rétablir la stabilité.

« En 2001, nous avons décidé que toutes les troupes étrangères devaient quitter le Congo pour que la paix soit instaurée et pour donner aux Congolais la possibilité de discuter de cette chose qu’on appelle la paix. Et c’est ainsi que la plupart de ces troupes sont parties », a-t-il déclaré. « Les Congolais ont été laissés à eux-mêmes pour régler leurs problèmes, avec bien sûr le soutien et l’accompagnement des partenaires du Congo, de la région et au-delà, y compris les Nations Unies ».

« Une situation plutôt indésirable »

« Est-ce que la même thérapie peut ou va faire le même miracle aujourd’hui ? Nous devons nous asseoir autour d’une table et examiner cela. Mais je crois qu’il n’y a rien de plus important pour un pays que de prendre des décisions souveraines. Et il y a sept armées qui se battent, des mercenaires inclus, des centaines de groupes armés. Maintenant, quand on a un tel mélange, c’est une situation plutôt indésirable », a déclaré Kabila.

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En parlant de ses conseils concernant la dynamique du conflit actuel dans son pays, il a déclaré : « les Congolais savent mieux que quiconque, ils savent mieux que quiconque parce qu’ils sont passés par là. Ils ont gravi cette montagne, ils ont descendu la vallée. C’est une autre montagne à gravir. Ils savent mieux que quiconque ce dont ils souffrent ».

Bonne volonté et bonnes intentions des acteurs

« Je sais que l’initiative consiste à faire venir des médiateurs d’Afrique de l’Ouest, d’autres pays africains, mais aucun médiateur ne vous dira jamais qu’il connaît mieux le Congo que les Congolais eux-mêmes et je pense que cela devrait être la première étape ». La deuxième étape devrait être la bonne volonté et les bonnes intentions des acteurs, a-t-il insisté. « Et bien sûr, troisièmement, quelles sont les garanties que ce que vous faites va certainement apporter la paix dont nous parlons ? », a demandé Kabila.

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A la question de savoir ce que l’avenir lui réservait, l’ancien Président congolais a souligné ses intentions de servir les Congolais et les Africains en général. « Seul Dieu le sait, nos intentions sont d’être très disponibles pour servir notre pays, pour servir les gens et pour servir la région aussi parce que le Congo est un pays africain. La Namibie est aussi un pays africain. De plus, ce que nous devrions considérer, ce n’est pas seulement, vous ne m’en voudrez pas si je dis nos petits pays, mais le continent dans son ensemble », a-t-il déclaré.

Kabila met Tshisekedi au défi

« Nous sommes plus grands, nous sommes plus forts, en tant que continent, en tant qu’Africains, par opposition au fait d’être simplement Congolais, Namibiens, et ceci et cela. Nous avons donc encore un peu d’énergie pour continuer à servir cette cause ». Le mois dernier, Kabila a déclaré que toute tentative de trouver une solution à la crise en RDC qui ignore ses causes profondes n’apportera pas une paix durable et que l’Afrique du Sud devrait cesser d’envoyer des troupes pour soutenir le « régime tyrannique » du Président Félix Tshisekedi.

Dans un éditorial publié par la source, une publication sud-africaine, Kabila a déclaré : « Si la crise et ses causes profondes ne sont pas correctement traitées, les efforts pour y mettre fin seront vains ». Il a mis au défi Tshisekedi, qui a promis de mettre fin par la force au conflit avec les rebelles de l’AFC/M23, de considérer la crise comme « politique, sociale, morale et éthique ».

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