Le porte-parole du vice-président du Sud-Soudan affirme que le chef adjoint de l’armée a été arrêté, ce qui compromet l’accord de paix – 05/03/2025

Les forces sud-soudanaises ont arrêté un haut responsable militaire allié au premier vice-président Riek Machar et ont déployé des troupes autour de la résidence de M. Machar, mettant en péril l’accord de paix de 2018 qui a mis fin à la guerre civile, a déclaré son porte-parole.

Le Soudan du Sud est officiellement en paix depuis que l’accord de 2018 a mis fin à un conflit de cinq ans entre M. Machar et le président Salva Kiir, qui a fait des centaines de milliers de morts, mais les violences entre communautés rivales éclatent fréquemment.

Mardi, le général Paul Nang, chef des forces de défense du Soudan du Sud, a décroché l’un de ses adjoints, le lieutenant général Gabriel Doup Lam, tandis que les forces de sécurité ont encerclé la résidence de Machar, a déclaré le porte-parole de Machar, Pal Mai Deng, dans un communiqué en fin de journée.

« Cette action viole l’accord revitalisé sur la résolution du conflit au Sud-Soudan et paralyse le Conseil de défense conjoint, une institution vitale de l’accord responsable du commandement et du contrôle de toutes les forces. Cet acte met en péril l’ensemble de l’accord », indique le communiqué.

« Nous sommes également gravement préoccupés par le déploiement massif des SSPDF (troupes de l’armée du Sud-Soudan) autour de la résidence de… Machar », a-t-il écrit. « Ces actions sapent la confiance entre les parties.

M. Deng n’a pas donné la raison de l’arrestation de M. Lam.

Le major général Lul Ruai Koang, porte-parole de l’armée du Sud-Soudan, a déclaré dans un communiqué mardi en fin de journée qu’il ne ferait aucun commentaire sur l’arrestation ou sur les troupes qui encerclent la résidence de M. Machar.

Le ministre de l’information, Michael Makuei, n’a pas répondu immédiatement aux demandes de commentaires.

La guerre civile qui a éclaté en décembre 2013 après que M. Kiir a limogé M. Machar a tué environ 400 000 personnes, chassé plus de 2,5 millions de personnes de leurs foyers et laissé près de la moitié de ce pays de 11 millions d’habitants lutter pour trouver suffisamment de nourriture.

La production de pétrole, une source de revenus vitale pour la nation appauvrie, a également baissé.

En juillet 2016, les forces loyales à Kiir et Machar se sont affrontées pendant environ cinq jours dans la capitale avec des canons antiaériens, des hélicoptères d’attaque et des chars, les deux dirigeants niant toute responsabilité dans le déclenchement des violences et appelant au calme pendant qu’elles se poursuivaient.