Adieu Rat Vaval, que tes cendres soient répandues
Les groupes à pieds, les carnavaliers et les spectateurs se sont regroupés dans cette allée de la dissidence pour conduire sa Majesté Rat Vaval 2 à sa dernière demeure. La Papamobile, le Pape Jean Tchobi et les dignitaires cardinaux, les pleureuses sont présents pour l’incinération de celui qui présidait les destinées du Carnaval
Il était présent. Ses apparitions éphémères ont fait jaser. RAT Vaval, sorti tout droit de l’atelier in vitro de la municipalité est arrivé avec sa face de rongeur, ses 2 dents de gourmand, ses doigts tentaculaires ornés de monnaies mondiales.
À peine apparu que le géant avec ses antennes miroirs satellitaires a permis aux carnavaliers de s’exprimer, de s’adonner à toutes les supputations.
La pensée intergénérationnelle s’ouvrait sur le mot exploitation. Un thème générique conduisant à des actualités locales, nationales et internationales.
Beau pour certains, vilain pour d’autres, symbole de la dérision, Rat Vaval a suscité un débat sympathique nécessitant parfois un œil artistique pour percevoir et décoder ses messages. Et puis, il y a eu sa tentative d’incinération avortée.
Les puissances économiques partaient en fumée. Pleurs, déception, étonnement… Le Rat Vaval venait de créer le Mardi gras des cendres.
Son concepteur apprenant la nouvelle grâce à notre chaîne a vite appelé chirurgien et toute une équipe médicale municipale et du Campus Caraïbéen des Arts pour sauver sa Majesté. L’opération chirurgicale a duré des heures
Plus de 10 heures sur la table d’opération pour un pansement avec des feuilles de bananes rappelant Marie. Il renaît saluant la population, sachant qu’il mourra pour renaître en 2026.
La dépouille de sa majesté est arrivée en présence d’un important cordon de sécurité. Seuls quelques membres de la famille et des officiants ont été admis autour pour saluer une dernière fois le Rat Vaval.
Dans son éloge funèbre, Jean Tchobi a salué les différentes familles « les bôbô », les « rad sal », les « machapias », « roulé nou ka vini », les « papillons volés », les « décalés mangoust » et bien d’autres qui se reconnaîtront.
Dans une ferveur populaire, le public a entonné les adieux au Rat Vaval 2. Pour perpétuer sa mémoire, ils vont pleurer jusqu’à minuit celui qui depuis le 11 janvier 2025, leur a apporté la joie.
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