Le South American Theft Group (SATG) fait les manchettes en Amérique du Nord depuis plusieurs mois. S’il est actif au Canada et au Québec, particulièrement, il a fait des coups d’éclat aux États-Unis depuis l’automne alors que les autorités ont procédé à plusieurs arrestations. Des membres du SATG ont cambriolé bon nombre de domiciles d’athlètes reconnus en plus de laisser des preuves accablantes.
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C’est notamment le cas de sept Chiliens qui ont dérobé des biens d’une valeur de plus de 2 M$ dans les résidences des vedettes des Chiefs de Kansas City Patrick Mahomes et Travis Kelce, selon les actes d’accusation des autorités floridiennes déposées au tribunal à la mi-février.
Patrick Mahomes, après la défaite au Super Bowl 2025 à La Nouvelle-Orléans
Getty Images via AFP
Travis Kelce durant le Super Bowl, le 9 février 2025
Photo AFP
Avec des photos à l’appui de leurs butins dans les cambriolages, les enquêteurs estiment que ces mêmes hommes sont responsables d’autres vols à travers le pays. Les preuves ramassées prouvent qu’ils visent les maisons des vedettes de la NFL et de la NBA.
Photo remise dans les éléments de preuves de la justice américaine dans les dossiers judiciaires de sept hommes d’origine chilienne accusés de cambriolage dans les résidences d’athlètes professionnels.
MEGA/WENN
Du Wisconsin à la Floride
Ce même groupe aurait aussi dérobé des objets de valeurs de près de 1,5 M$ dans la demeure du joueur des Bucks de Milwaukee (NBA) Bobby Portis en novembre dernier, selon les infos du réseau ABC. S’ajoute également un vol de bijoux luxueux grimpant à 1 M$ dans la résidence d’un joueur des Grizzlies de Memphis en décembre 2024 tandis que l’équipe recevait les Warriors de Golden State au même moment.
Le FBI les lie quant à lui à une vague de vols chez les Buccaneers de Tampa Bay en octobre dernier.
Des membres de ce groupe chilien sont aussi accusés à Cincinnati en lien avec un vol perpétré au domicile du quart-arrière Joe Burrow, en décembre. Burrow avait alors dit qu’il «sentait sa vie privée violée» alors que trop de ces biens personnels sont dorénavant au large.
Faux documents
Pincés par les enquêteurs en possession d’outils pour commettre leurs larcins, ils étaient entrés aux États-Unis sous de fausses identités.
En se promenant ainsi à travers le pays, des accusations de complot en vue de transporter des biens volés entre États pèsent également contre eux. S’ils sont déclarés coupables, ils risquent une peine d’emprisonnement maximale de 10 ans.
Photo remise dans les éléments de preuves de la justice américaine dans les dossiers judiciaires de sept hommes d’origine chilienne accusés de cambriolage dans les résidences d’athlètes professionnels. Sur celle-ci, les preuves qu’ils utilisent de fausses identités.
MEGA/WENN
Selon les documents policiers remis au tribunal, le FBI a émis un avertissement à tous les joueurs de la NFL, de la NBA et de la LNH au sujet des groupes criminels organisés ciblant les athlètes professionnels. Ces malfaiteurs d’Amérique du Sud utiliseraient toutes les plateformes sociales pour les traquer et les cambrioler.
D’autres vols au Québec et au Canada
Cette vague de cambriolages d’objets de valeurs aux États-Unis n’est pas sans rappeler les vols dont ont été victimes bon nombre d’athlètes québécois et canadiens depuis des décennies. Dans les cas les plus connus, malheureusement, il s’agit de précieux souvenirs de conquêtes de la coupe Stanley.
Steve Penney
L’ancien gardien du Canadien de Montréal Steve Penney pose avec sa bague de la Coupe Stanley.
CAPTURE D’ÉCRAN / TVA SPORTS / AGENCE QMI
Le gardien de but du CH Steve Penney s’est fait voler sa bague de la conquête de 1986 dans sa poche de manteau alors qu’il participait à une école de hockey à l’aréna Robert-Guertin, à Gatineau, en 2006. Il la présentait parfois aux jeunes. Il l’a retrouvée 13 ans plus tard quand un homme l’a rejoint pour lui remettre. En retour, l’individu ne voulait pas de problème et d’enquête policière. L’ex-gardien avait donc accepté.
Sergio Momesso
Martin Chevalier / JdeM
L’attaquant qui était sur l’alignement du Canadien lors de la saison 1985-1986 durant laquelle il s’est blessé n’a pas son nom gravé sur la coupe Stanley, mais il avait reçu la bague de l’équipe championne. Mais elle a été dérobée chez lui, en janvier 2008, avec des chandails des équipes pour lesquelles il avait joué dans sa carrière. Quelques jours plus tard, une poche avait été déposée à sa porte. Elle contenait les chandails, mais pas la bague.
André «Moose» Dupont
JMTL
En 2014, des cambrioleurs avaient dévalisé la maison de Trois-Rivières de l’ancien joueur des Flyers de Philadelphie en subtilisant sa bague de la Coupe de 1974 ainsi que les deux répliques de sa conjointe. Ayant encaissé le coup durement, l’homme qui a aussi remporté la coupe en 1975 n’a jamais retrouvé sa précieuse pièce et ne veut plus en entendre parler.
Phil Samis
En 2015, la police de Toronto avait demandé l’aide du public pour retrouver une bague de la Coupe Stanley volée à l’ex-défenseur des Maple Leafs Phil Samis, gagnée en 1948.
Jean Béliveau
Page 46 du Journal de Montréal du 26 mars 1971 sur le vol à la résidence de Jean Béliveau. PHOTO LE JOURNAL DE MONTRÉAL
Photo Le Journal de Montréal
Lors d’une soirée hommage destinée à Béliveau en 1971, des voleurs se sont introduits chez lui à Longueuil et ont dérobé la somme de 500 $ dans un coffre-fort qu’il n’avait pas verrouillé. Les malfaiteurs ne s’étaient pas sauvés avec les nombreux trophées et bijoux. Le lendemain, une compagnie de sécurité lui offrait gracieusement l’installation d’un système d’alarme.
Evgeni Malkin
NHLI via Getty Images
Victime d’un cambriolage en janvier dernier, la vedette des Penguins de Pittsburgh avait rapporté à la police le vol de ses bagues des Coupes Stanley 2009, 2016 et 2017. Mais celles-ci ont plus tard été retrouvées dans sa maison.
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