Au Soudan du Sud, les répercussions du conflit dans le Haut-Nil, région du nord-est du pays, continuent de secouer les arcanes du pouvoir à Juba et de menacer l’accord de paix. Mardi 4 mars, des officiels du parti du vice-président Riek Machar ont été arrêtés dans la capitale sud-soudanaise. Et ce, alors que l’armée a essuyé une lourde défaite à Nasir, après des semaines d’affrontements avec la White Army, une milice communautaire Nuer proche de l’opposition.
Avec notre correspondante à Juba, Florence Miettaux
Le porte-parole du gouvernement a déploré la reprise des violences, mardi, à Nasir malgré une rencontre la veille entre Salva Kiir et Riek Machar. Le dirigeant d’opposition s’était engagé à dissuader la White Army de continuer ces combats. Pour Michael Makuei les évidences sont là : « Il y a une vidéo ici qui prouve que la soi-disant White Army est en fait une force de l’armée d’opposition, et c’est elle qui a attaqué et pris Nasir. »
Sans pouvoir vérifier la provenance des images, Michael Makuei montre ensuite aux journalistes des images de jeunes de la White Army sur son téléphone : « Qu’ils contrôlent leurs forces et leur donnent les directives nécessaires, de se retirer de Nasir […]. Ce qui s’est passé a été en fait organisé et coordonné depuis ici [à Juba]. »
Interrogé concernant les arrestations de mardi de membres éminents de l’opposition. Michael Makuei confirme des arrestations, notamment celles du chef d’état-major Gabriel Duop Lam et du ministre du pétrole Puot Kang Chol. « Ils ont été arrêtés, car ils sont en conflit avec la loi. Nous ne plaisantons pas, car nous avons besoin de sécurité. Et donc, si qui que ce soit est arrêté, c’est qu’il y a une raison. »
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