un avion militaire de surveillance de l’Union européenne en soutien de l’armée

L’Union européenne a livré jeudi 6 mars 2025 au Bénin «avion léger de surveillance et de reconnaissance», de type Cessna Caravan C208B, qui permettra de «renforcer les capacités de la force aérienne», a précisé Stéphane Mund, ambassadeur de l’UE au Bénin. L’appareil est «destiné aux forces armées béninoises déployées dans le cadre de l’opération Mirador», qui «opèrent dans le nord du pays pour contrer les attaques des groupes armés terroristes  et donc répondre à l’urgence sécuritaire. L’avion, par les renseignements collectés, appuiera les décisions opérationnelles», a-t-il ajouté.

Le Bénin reçoit cet avion dans le cadre de la Facilité européenne pour la paix, une aide militaire dont il bénéficie depuis 2023, pour un montant total de plus de 47 millions d’euros. Il «illustre l’engagement constant de l’Union européenne à accompagner le Bénin», a poursuivi Stéphane Mund.

Selon le ministre béninois de la Défense, Alain Nouatin, c’est «un outil stratégique qui vient renforcer nos capacités opérationnelles dans un contexte où la sécurité est un enjeu majeur pour notre nation et pour toute la sous-région».

Une menace jihadiste au nord du pays

Fin janvier, l’armée béninoise a par ailleurs renforcé un accord de coopération avec les États-Unis, pour les cinq prochaines années. Deux mois plus tôt, l’ambassade américaine avait également ordonné la fourniture de 12 véhicules blindés de transport de troupes, 280 plaques balistiques et 35 radios tactiques, pour une valeur estimée à plus de 6 millions de dollars.

Dans le nord du pays, les attaques contre l’armée se sont intensifiées ces derniers mois. Le pays est voisin du Burkina Faso et du Niger, où des groupes jihadistes perpètrent des attaques régulièrement. En janvier 2022, le Bénin a déployé près de 3000 soldats pour sécuriser ses frontières dans le cadre de l’opération «Mirador», puis a annoncé le recrutement de 5000 soldats supplémentaires pour renforcer la sécurité dans le Nord. Depuis, l’armée béninoise multiplie les contre-offensives. Dans cette zone frontalière inflammable, 28 militaires béninois ont été tués dans une attaque début janvier.