Comment réarmer la France ? Ça ne passera ni par les hausses d’impôts, ni par l’endettement, assure Bercy
« Nous devons restaurer une double souveraineté, une souveraineté géopolitique et stratégique, par notamment notre dépense de défense qui doit augmenter », a déclaré la ministre. Cette dernière a écarté l’idée d’un endettement supplémentaire pour financer les nouvelles dépenses militaires annoncées, estimant qu’« un pays endetté qui dépend des marchés financiers, c’est un pays fragile ».
Interrogée sur l’éventualité d’un emprunt, Amélie de Montchalin a répondu qu’« un emprunt, c’est de la dette, et plus on crée de la dette, plus […] on se met en danger sur notre souveraineté financière ». En outre, « ce n’est pas par encore plus d’impôts dans le pays […] que nous trouverons le chemin du financement de ce qui doit être garanti ». « On fait des économies, on fait des choix », a-t-elle encore déclaré.
« Ce dont nous manquons, ce n’est pas d’argent »
Relancée sur les moyens de financer l’effort de défense, elle a répondu ne pas pouvoir « dire comment on finance des besoins qui n’ont pas été pour l’instant explicités, dont on ne connaît pas le calendrier, dont on ne sait pas ce qui va être fait au niveau européen et au niveau national et surtout dont on ne sait pas ce qui doit dépendre de l’argent public, qu’il soit national ou européen, ou […] de l’argent privé des épargnants ou des banques ».
Un rendez-vous est prévu le 20 mars avec le ministre de l’Économie, Eric Lombard, et celui des Armées, Sébastien Lecornu, pour « réunir l’ensemble des acteurs financiers parisiens, l’ensemble des industriels de défense », afin de déterminer comment faciliter l’investissement privé dans l’industrie de la défense.
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