Les riffs du Nigérien Mdou Moctar, prince du blues touareg, sonnent comme un puissant cri de protestation sur son dernier album sorti ce 28 février, un pendant acoustique au précédent opus. Mais “là où le formidable Funeral for Justice (2024) donnait à entendre la fureur électrique d’une révolte politique, Tears of Injustice laisse place au recueillement de l’après, aux liens qui se tissent quand les individus se rassemblent pour reprendre des forces, pleurer les amis disparus et les ennemis au pouvoir”, résume le magazine américain Rolling Stone, une référence dans la presse musicale. Une suite vitale pour l’artiste qui, une nouvelle fois, y livre notamment “une dénonciation de l’ancienne puissance coloniale du Niger”, la France.
Pourquoi une version acoustique ? “Dans Funeral for Justice, nous avions essayé de mobiliser toute notre énergie pour produire un album entraînant, qui ferait danser tout le monde, explique Mdou Moctar dans Pitchfork, autre média américain de référence sur la musique. Cette fois-ci, nous voulions plutôt que le public écoute et comprenne notre message.” Une version “dépouillée” donc, mais qui reprend les mêmes “textes critiques envers la démocratie fragile de son pays natal, les politiques prédatrices de l’Occident et les dirigeants africains corrompus, et défend haut et fort le nationalisme touareg
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