Cinq spots pour une escale béninoise à Cotonou
Cotonou n’est pas la capitale du Bénin – c’est Porto-Novo –, mais son centre économique, de plus en plus affairé à se faire une beauté. Cotonou n’est pas une ville historique comme Ouidah, cité du tourisme mémoriel, mais sur la route qui relie ces deux destinations, le Club Méditerranée se prépare à ouvrir son adresse béninoise. C’est dire que la marque « Bénin tourisme » avance à grands pas, tout comme les projets culturels de ce petit pays d’Afrique de l’Ouest qui mise son développement sur le soft power. Pour profiter de Cotonou où l’avion vous dépose, que vous soyiez côté lagon ou côté mer, voici cinq spots à découvrir.
L’îlot Sofitel
Autrefois, sur le boulevard de la Marina devenue majestueuse artère de la ville, se trouvait à proximité de l’aéroport un hôtel Sheraton dont il ne reste rien. Depuis décembre dernier en lieu et place a ouvert un petit îlot de luxe sous la marque Sofitel. Premier 5 étoiles du Bénin, l’hôtel étendu sur un vaste terrain, qui comprenait un golf, a tout pour plaire, avec son élégant bâtiment de 198 chambres, sa piscine de 50 mètres au bord de laquelle on peut s’attabler au restaurant méditerranéen « La Corniche », son spa (associé au nom de « Sofitel Marina et spa ») dont la sérénité architecturale vous détend au premier coup d’œil ! Sans oublier un court de tennis. À quelques pas de là – et il y a même des voiturettes pour vous y conduire –, deux salles de cinéma (dont une VIP), une boîte de nuit (Le Byblos) et sous peu… un casino.
On mange divinement au Sofitel de Cotonou : façon brasserie française à l’Ami, où Raphaël Kinomo, sous le regard de la cheffe franco-béninoise Georgiana Viou, veille à la gastronomie. Ou bien au Vivo, à toute heure et respectant les timing des travailleurs, dont celle du brunch dominical réunit des saveurs aussi variées que celles des huîtres, des spécialités locales, ou encore des cakes aux parfums délicieux.
Avant d’atteindre l’une des 198 chambres spacieuses, ou des 14 suites, dont 5 en duplex avec petite piscine privée, le regard est attiré dans les couloirs par les superbes tentures appliquées caractéristiques des artisans d’Abomey. Le Sofitel revendique son goût pour l’art dès le lobby : des vitrines exposent les œuvres d’artistes contemporains béninois issues des collections nationales, par une convention de prêt avec l’agence culture de l’État. De quoi réchauffer l’air que d’aucuns sentiront un peu frisquet dans les espaces si vastes, mais on s’y habitue et la clientèle travailleuse en costume ad hoc s’en accommode très bien.
À partir de 267 € la nuit en chambre de luxe, et 35 € le petit déjeuner. Sofitel Cotonou Marina Hôtel & Spa.
Patrimoine au petit Musée de la Récade
Au pays qui a demandé, et obtenu, la restitution de 26 de ses trésors royaux par la France, le détour par ce musée s’impose, car il raconte l’importance historique du royaume du Dahomey et l’art des objets qu’il a générés. Les sceptres sont superbes et le musée est associé à un centre culturel dont la programmation alterne cinéma et théâtre.
La Récade est une initiative du galeriste parisien Robert Vallois, qui avec la complicité de l’artiste Dominique Zinkpé, depuis de longues années, travaille à ce que les Béninois puissent contempler les œuvres natives à travers un réseau de donateurs.
lecentre-benin
Le Lab, départ pour la Fondation Zinsou
La Fondation Zinsou s’est implantée à Cotonou il y a vingt ans déjà et si son antenne principale se situe aujourd’hui à Ouidah, où elle a son musée villa Ajavon, il faut commencer le parcours dans ce bâtiment rouge comme la passion qui anime Marie-Cécile Zinsou à faire vivre l’art contemporain de son pays et d’ailleurs. Jusqu’au mois d’août, le Malgache Joël Andrianomearisoa expose « Promesses », et le voyage commence au Lab de Cotonou, avec ses médiateurs remarquables qui vous accompagnent. Et pour conclure la visite, on ne résiste pas à la boutique maison, à elle seule, elle vaut le détour.
https://www.fondation-zinsou.org/musee-de-ouidah
La créativité du design MSK
Vous avez toujours rêvé d’une lampe dont l’abat-jour ressemble aux masques perlés des « revenants », ces esprits des ancêtres de sortie chaque 10 janvier, Fête du vaudou. Armelle Adjovi, Franco-Béninoise, les a réalisés, et sa boutique design, discrète, et du meilleur goût, fait montre d’une belle créativité dans l’ameublement inspiré par diverses traditions artisanales. Elle a pensé aussi aux bagages, en imaginant des produits nomades à rouler dans sa valise, ou à se faire expédier.
https://mskconcept.com
Concept-store panafricain : Galerie Fayola
Dior est sénégalaise, passionnée de mode et son concept-store regorge de bijoux venus aussi bien d’Afrique du Sud que du Cameroun, et bien sûr du Bénin. Plus besoin de changer de robe, il suffit de changer de collier ! Dans sa galerie, les créateurs de toute l’Afrique ont rendez-vous, des ensembles les plus recherchés aux simples chemises, jupes indigo ou robes faciles, jusqu’aux sandales aux talons sculptés comme des masques, sans oublier les sacs, l’accueil est des plus chaleureux et les tentations encore à portée de bourse.
https://www.galeriefayola.com
Et pour boire un verre et se restaurer…
Le Home reste un classique de Cotonou, avec son rooftop sur la ville, ses rendez-vous musicaux et sa clientèle arty.
Dans le genre tendance créative plus roots, voici le Parking Bar auquel le plasticien Marius Dansou donne son âme.
Sur la plage, c’est au Code bar que l’on fera étape. Et pour une ambiance pur vaudou, alors il faut ouvrir la porte de bois du Vodun bar, qui a d’ailleurs un salon privé très secret et voisine avec une cave de whisky impressionnante… Sans oublier les papilles avec la cuisine conviviale et éclectique de Lady Adjigo.
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