Selon un récent communiqué de la Cameroon Railways Company (Camrail), cette entreprise déclare payer chaque année la somme de 10 milliards de FCFA (16 millions USD) au titre des impôts et taxes à l’État du Cameroun. Par ailleurs, le même document informe que l’unique concessionnaire du réseau ferroviaire au Cameroun investit chaque année près de 12 milliards de FCFA (19,08 millions USD) dans le transport ferroviaire.
L’entreprise a décliné ces chiffres lors des Rencontres économiques de Yaoundé, organisées du 26 au 27 février 2025 à l’initiative du Groupement des entreprises du Cameroun (GECAM).
Ce fut l’occasion pour le directeur commercial et marketing de Camrail, Alain Minoué, de révéler qu’« en plus de nos solutions de mobilité, notre contribution à la facilitation des enlèvements portuaires et à la compétitivité des corridors, notre contribution à la stabilisation des prix des hydrocarbures, le chemin de fer camerounais contribue à évacuer des volumes importants de marchandises destinés à l’exportation ». Parmi ces marchandises, souligne le responsable de cette entreprise, l’on note « le bois en grumes et débités, le coton fibre, le sésame, la gomme arabique, dont d’importants volumes proviennent du Tchad et de la République centrafricaine (RCA). Ces opérations à l’exportation constituent d’importantes sources de rentrées de devises ».
Pour rappel, c’est en 1999 qu’à la faveur du processus de privatisation entrepris par l’État du Cameroun, la Régie nationale des chemins de fer du Cameroun (Regifercam) est captée par Camrail. De filiale du groupe français Bolloré, l’entreprise passe sous pavillon Africa Global Logistics (AGL). Depuis 1999, elle assure le transport des personnes et des marchandises le long des 918 km de chemin de fer du Transcamerounais dont elle a hérité de la Regifercam.
S’exprimant aux Rencontres économiques de Yaoundé, Mama Nsounchiat Fit, directeur général adjoint d’AGL Cameroun, a dévoilé la stratégie de cette société au Cameroun. Qui repose sur un trépied constitué de « l’optimisation de la fluidité des échanges commerciaux par des solutions logistiques adaptées aux besoins du marché camerounais et régional ; l’accélération de la digitalisation des services logistiques pour optimiser l’efficacité des opérations et améliorer la compétitivité des entreprises locales ; et le développement de solutions logistiques durables ».
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