Les travaux de rénovation du Centre de Valorisation Organique du SMTVD vont bientôt démarrer

En Martinique, le traitement des déchets n’est pas toujours facile faute de capacité d’accueil. Les besoins de la population sont grandissants. Et pour y répondre le SMTVD, le syndicat mixte pour le traitement et la valorisation des déchets, va bientôt lancer des travaux de rénovation au CVO, le centre de valorisation organique situé au Robert.

C’est officiel depuis 9h30 ce vendredi (7 mars), les travaux vont pouvoir débuter au centre de valorisation organique. Leur coût est de 3,4 millions d’euros pour rénover le grand hall de stockage. Au fil du temps, le compost entreposé sur place a rongé les murs, provoquant même l’effondrement de l’un d’entre eux en 2018. Impossible alors d’utiliser ces compartiments et donc d’exploiter le site à 100%.

Ici on est dans le hall 4 qui est sinistré en raison de ces murs. On a la charpente qui repose sur ces murs, mais ils sont fragiles. Il y en a un qui s’est effondré et la charpente s’est affaissée. Cela représente les deux-tiers de notre surface de travail. Donc forcément pour nous c’est très attendu.

Jean Leroyer, directeur adjoint du CVO du Robert chez IDEX


Le Centre de Valorisation Organique du SMTVD.


Conséquence de ce manque d’espace de stockage, les collectes ne sont parfois plus assurées. C’est l’un des exemples d’une Martinique qui traite ses déchets à flux tendu. Car sur l’île, il n’y a que deux incinérateurs sur la seule usine située à Dillon. C’est pourtant l’unique moyen de réduire l’enfouissement des déchets. Une pratique encore tolérée, mais qui sera totalement interdite à partir de 2030.

Il faut savoir que le volume de déchets, de la CACEM notamment, ne cesse d’augmenter et qu’il faut obligatoirement une troisième ligne pour incinérer. Il faut savoir que nous incinérons et nous enfouissons aussi. La loi dit qu’il faut plus incinérer qu’enfouir.

Belfort Birota, président du Syndicat Mixte de Traitement et la Valorisation des Déchets (SMTVD)


Belfort Birota, président du Syndicat Mixte de Traitement et la Valorisation des Déchets (SMTVD).


Sans financement pour le moment, le président Birota en appelle donc à la population. Il faut produire moins de déchets.

On a une population qui est un petit peu particulière. Tout ça tient, n’est-ce pas, du passé aussi. Parce qu’on ne change pas les mentalités d’une population du soir au lendemain. Si nous parvenons à faire comprendre à la population qu’il faut trier, recycler, redonner une seconde vie aux choses, là on peut réduire l’enfouissement.

En moyenne une personne produit à elle seule 525 kilos de déchet chaque année. Si dans l’Hexagone, seulement 15% sont enfouis, en Martinique, ce chiffre atteint 70%.
Dans un rapport de 2023, deux sénatrices ont sonné l’alarme affirmant que les territoires ultramarins courent à une catastrophe environnementale.


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